Conférence internationale sur la torture des Algériens sous l’occupation française

Publié par DK News le 10-03-2015, 18h45 | 237

Une conférence internationale sur les crimes de torture des Algériens sous l’occupation française sera «prochainement» organisée par le ministère des Moudjahidine avec la participation d’experts nationaux et internationaux, a affirmé lundi à Mila Tayeb Zitouni, ministre des Moudjahidine.

La conférence sera organisée à Oran au cours du mois de mai et s’inscrit dans le cadre des efforts du ministère pour écrire l’histoire de la révolution libératrice et des atrocités perpétrées par le colonialisme français, a précisé un responsable de ce département.

Présidant l’ouverture à radio Mila d’une conférence sur «le rôle des médias de proximité dans la rédaction de l’histoire de la révolution», le ministre a fait état d'«une prise de conscience quant à la nécessité d’écrire l’histoire nationale par des plumes algériennes» par l’enregistrement des faits et évènements rapportés par «les acteurs mêmes puis mettre cette matière historique à la disposition des historiens et chercheurs».

Evoquant les efforts faits pour préserver le patrimoine culturel et historique de la révolution, M. Zitouni a souligné que cette entreprise met à contribution, outre son département, les ministères de la Communication, de la Culture et la radio nationale.

Au musée du moudjahid baptisé du nom du défunt moudjahid Lakhdar  Bentobal, membre du groupe historique des 22 et ministre de l’Intérieur au GPRA (gouvernement provisoire de la république algérienne), M. Zitouni a indiqué, au cours de son entrevue avec des moudjahidine que «ce qu'a fait le colonialisme en Algérie a dépassé tout entendement».

Le ministre a inauguré dans la ville de Mila une salle de soin et de rééducation au profit des moudjahidine réalisée pour 30 millions DA et visité à Ferdjioua le palais Bouakaz qui devra «prochainement» faire l’objet d’une opération de restauration financée (140 millions DA) par le ministère de la Culture.

Dans la même ville, il a également visité la prison «rouge» ouverte en 1955 et qui fut un sinistre lieu de torture et d’exécution pour les Algériens. M. Zitouni a appelé à faire de ce lieu un monument pour rappeler aux générations les sacrifices consenties pour le recouvrement de la liberté.

Il a également réitéré son appel pour ouvrir les musées et ces lieux de l’histoire au public en dehors des horaires administratifs. Le ministre a également assuré que des efforts sont déployés pour éliminer les lourdeurs bureaucratiques liées à la gestion des dossiers des moudjahidine et ayants-droit affirmant que l’opération d’élaboration du fichier national de moudjahidine touche à sa fin.