Le Qatar a lancé mardi un projet de construction de 1.000 habitations dans la bande de Ghaza pour reloger des Palestiniens dont les maisons ont été rasées durant l'agression militaire israélienne de l'été 2014 contre cette enclave, a annoncé un responsable qatari. Cent mille déplacés, selon les humanitaires, vivent toujours dans l'attente d'un relogement dans la bande de Ghaza six mois après la fin de l'agression.
La reconstruction a à peine commencé du fait du blocus imposé par l'occupant israélien, de la fermeture du passage frontalier de Rafah par les autorités égyptiennes, et des promesses d'aide non honorées de la communauté internationale.
«Le Qatar a fait une promesse lors de la conférence des donateurs (en octobre au Caire) et aujourd'hui nous la tenons en lançant la construction de 1.000 habitations pour ceux dont la maison a été entièrement détruite», a affirmé Mohamed al-Imadi, chef du comité qatari en charge de la reconstruction de Ghaza, lors d'une conférence de presse à Ghaza aux côtés du ministre palestinien de l'Habitat et des Travaux publics, Moufid al-Hasayneh.
Le Qatar, a-t-il ajouté, a alloué «un milliard de dollars à la reconstruction de Ghaza» lors de cette conférence à l'issue de laquelle 5,4 milliards de dollars au total ont été promis. Les Nations unies et d'autres organisations ont averti que l'échec de la reconstruction de Ghaza entraînerait un autre conflit dans un avenir proche et demandé à Israël de lever le blocus imposé depuis 2006 au territoire.
«La partie israélienne s'était engagée à coordonner avec la partie palestinienne l'entrée de matériaux de construction pour ces projets (de reconstruction) et, aujourd'hui, quatre camions de ciment sont entrés pour la première fois (pour un projet qatari)», a dit M. Imadi.
Selon les Palestiniens, il faudrait que 175 camions de matériaux de construction entrent chaque jour à Ghaza pour que la reconstruction soit terminée sous trois ans. Dans un communiqué, le mouvement palestinien Hamas a salué les «efforts» de Doha pour la reconstruction. Il a appelé les autres donateurs à verser les sommes promises après l’agression de l'été, la troisième en six ans à Ghaza, qui a coûté la vie à près de 2.200 Palestiniens.