
La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a appelé hier, à Alger, les femmes travailleuses, les étudiantes et aussi les "démocrates" à se mobiliser afin de consacrer "une équité effective" en matière de droits entre les femmes et les hommes.
"Nous lançons un appel aux femmes, aux étudiantes et aux démocrates pour se mobiliser pour une équité effective en droits entre les femmes et les hommes", a déclaré, Louisa Hanoune lors d'une conférence de presse organisée au siège du parti afin d'expliquer davantage la position du PT sur le récent vote par l'APN du projet de loi compélant et amendant le code pénal inhérent à la violence faite aux femmes.
"Le projet de loi n'est pas progressiste. Il ne constitue pas une avancée même s'il est de nature à permettre à des femmes, dans certains cas, de se défendre", a déclaré Louisa Hanoune dont la formation politique s'est abstenue lors de l'approbation du projet de loi par l'APN. "Le PT milite pour une équité réelle sur la base de droits civils", note-t-elle, ajoutant que "la religion est une affaire privée".
Louisa Hanoune a critiqué, à ce propos, "le recours à la religion" pour "justifier l'oppression et la violence que subissent sur les femmes", qualifiant de "révisionnisme et d'obscurantisme" le discours des forces politiques qui sollicitent une interprétation de la religion pour "légaliser la violence" à l'égard des femmes.
Estimant que le projet de loi était un "cadeau en trompe-l'œil", la conférencière a expliqué que "le PT ne pouvait pas voter contre puisqu'il permet, au moins à une partie de se défendre, comme il ne pouvait pas se ranger du côté des obscurantistes".
Louisa Hanoune, qui regrette la dimension "festive" et "folklorique" prise par la célébration en Algérie de la Journée internationale de la Femme, s'est indignée quant à la disposition dite du "pardon" contenue dans le projet de loi, estimant, dans ce sens, que "le pardon annule toutes les dispositions de la loi".
La SG du PT s'est montrée également défavorable à l'amendement apporté dans le projet de loi s'agissant de la disposition liée à la répudiation.