La République de Cuba a dénoncé l'annonce lundi par les Etats-Unis de sanctions contre des responsables du Venezuela qualifiant cette décision d'«arbitraire et agressive».
«Le gouvernement de Cuba a pris connaissance de l'ordre exécutif arbitraire et agressif émis par le président (Barack Obama) contre le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela, qui qualifie ce pays de menace à sa sécurité nationale, en représailles aux mesures qu’il a adoptées pour défendre sa souveraineté face aux actes d’ingérence des autorités gouvernementales et du Congrès des Etats-Unis», indique une déclaration du gouvernement cubain envoyée à l'APS par l'ambassade de Cuba à Alger.
«Comment le Venezuela menace-t-il les Etats-Unis? A des milliers de kilomètres de distance, sans armes stratégiques et sans employer de ressources ni de fonctionnaires pour comploter contre l'ordre constitutionnel étasunien, la déclaration paraît peu crédible et met bien en lumière les objectifs de ses auteurs», ajoute le texte.
«Une telle déclaration...confirme, une fois de plus, le caractère d'ingérence de la politique extérieure des Etats-Unis», dénonce le gouvernement dans le document.
«Le gouvernement de Cuba tient à réaffirmer une nouvelle fois son soutien inconditionnel et celui de notre peuple à la République bolivarienne, au gouvernement légitime du président Nicolas Maduro Moros, et au peuple frère et héroïque du Venezuela».
«Nul n'a le droit d'intervenir dans les affaires intérieures d'un Etat souverain ni de le considérer, sans fondement aucun, comme une menace pour sa sécurité nationale. Ainsi, tout comme Cuba n'a jamais été seule, le Venezuela ne le sera pas non plus».
La tension est montée d'un cran lundi entre Washington et Caracas, l'annonce de sanctions américaines contre des responsables vénézuéliens accusés de «violations des droits de l'homme» ayant entraîné le rappel immédiat du plus haut représentant diplomatique vénézuélien aux Etats-Unis.
Ce nouvel épisode survient après des années de frictions, les deux pays n'ayant plus d'ambassadeurs respectifs depuis 2010.
Dans sa réaction, le président vénézuélien avait qualifié de «coup le plus agressif, injuste et néfaste jamais donné contre le Venezuela» l'annonce par les Etats-Unis de telles sanctions.