Réunion des partis et acteurs politiques libyens a alger : La réunion d'Alger, prélude à la réalisation de la réconciliation nationale en Libye

Publié par DK News le 12-03-2015, 17h30 | 28

Les chefs de partis politiques libyens prenant part au premier round du dialogue qui s'est tenu à Alger ont mis en exergue l'importance de cette réunion qui prélude à un accord de cessez-le-feu et la formation d'un gouvernement d'union nationale devant mener à la réconciliation nationale.

Dans une déclaration à la presse à l'issue du premier round du dialogue interlibyen, le président du parti El Watan, Abdelhakim Belhadj, a estimé que «la réunion d'Alger constitue une plus-value dans le processus du dialogue libyen».

«Nous ne pouvons parvenir à une entente politique, à la stabilité et à la sécurité que dans le cadre du dialogue et de la réconciliation», a-t-il soutenu.

M. Abdelhakim Belhadj a appelé tous les parties prenant part au dialogue «à placer la réconciliation en tête des priorités et à faire abstraction des intérêts personnels pour parvenir à une entente susceptible de garantir la reconstruction de la Libye».

Il a dans ce contexte réitéré la détermination de son parti à oeuvrer à la «réalisation de l'entente nationale et à la consécration du principe de la réconciliation nationale à travers un dialogue sérieux qui mènera à l'édification des institutions libyennes».

Le responsable a exprimé «sa condamnation du terrorisme sous toutes ses formes», estimant que l'édification des institutions de l'Etat libyen sur des bases solides contribuera au renforcement de la lutte contre ce phénomène». Il a en outre souhaité que ce processus puisse apporter des résultats positifs dans le sens du règlement de la crise.

M. Abdelhakim Belhadj a salué la position «constante» de l'Algérie vis à vis de la Libye, d'autant plus que les deux pays partagent les mêmes dénominateurs communs.

Pour sa part, le président du parti libyen pour le Changement Djoumâa Al Guoumati, «a condamné le terrorisme sous toutes ses formes», soulignant que son parti était «en faveur de la formation d'un gouvernement d'union nationale dans les plus brefs délais et d'un accord de cessez-le-feu outre le retrait des groupes terroristes de toutes les villes libyennes et la lutte contre le terrorisme».

Le responsable a estimé que l'Algérie est «un pays favorable au dialogue entre les belligérants libyens eu égard aux dénominateurs communs qui lient les deux pays».

Après avoir mis l'accent sur l'importance de la réunion d'Alger, le secrétaire général du parti du Front national libyen, Abdellah Al Rafdaoui, a estimé que l'appui des partis politiques à tout processus politique revêt une importance particulière du fait qu'ils sont la principale composante des instances législatives.

«Les partis présents à ce dialogue sont les principales composantes des deux Parlements et gouvernements d'où la nécessité d'une entente entre eux pour l'aboutissement du processus du dialogue», a-t-il précisé.

Il a ajouté que les questions sécuritaires et militaires devraient faire l'objet d'un «accord politique qui sera une plate-forme sur laquelle d'autres accords viendront se greffer tel le cessez-le-feu» affirmant que les résultats de la réunion d'Alger constitue une plus-value considérable au processus du dialogue interlibyen. Il s'est dit ravi d'être en Algérie «un pays frère qui est toujours présent aux côtés de la Libye dans les moments difficiles».

M. Refadi a souligné l'importance de la solution politique compte tenu de l'état de destruction que connaît le pays estimant qu'il s'agit tout d'abord de «former un gouvernement d'entente nationale regroupant toutes les factions politiques libyenne, de mettre en place une instance législative qui encadre l'action des instances exécutives et parvenir à un accord de cessez-le-feu, condition fondamentale pour la réussite de processus du dialogue en cours».

Il a indiqué que tous les partis et personnalités libyennes présents à Alger se sont mis d'accord sur le soutien du dialogue, seul solution à la crise en Libye d'autant que l'option militaire a été un échec dans le traitement des préoccupations des Libyens».

M. Refadi a, dans ce contexte, condamné le «terrorisme sous toutes ses formes qui ne fait qu'aggraver la crise en Libye» appelant toutes les composantes du peuple libyen à lutter contre le terrorisme.

Le 1er round du dialogue interlibyen a débuté mardi à Alger avec la participation de plusieurs partis politiques et personnalités influentes sur la scène politique libyenne sous l'égide des Nations Unies pour le règlement de la crise en Libye.