
Six-cent-soixante-treize (673) personnes ont été blessées dans des actes de violence enregistrés au niveau des stades de football, durant la saison sportive 2013-2014, a révélé jeudi à Blida, le commissaire de police Ahmed Saadallah.
«Les actes de violence enregistrés dans 148 matchs de football ont causé des blessures à 673 personnes dont 424 policiers, 56 joueurs et 22 arbitres, outre la destruction de 155 véhicules, dont 96 relevant de la Sûreté nationale», a indiqué le commissaire Saadallah, a-t-il relevé lors d’une journée d’études sur le phénomène de la «violence dans les stades algériens» organisée par l’Union de la famille de la Medina de Blida, en coordination avec le comité de supporters de l’USM Blida.
Signalant l’arrestation, à l’issue de ces actes, de 319 personnes dont 50 mineurs, il a relevé une hausse de l’ordre de 216 blessés, dans le nombre des victimes des violences dans les stades, comparativement à la saison 2012-2013, conjuguée à une augmentation dans les dégâts matériels.
S’exprimant sur les causes à l’origine de la violence dans les stades, les intervenants à cette journée d’études, animée par des universitaires et spécialistes du domaine, ont cité en premier lieu le «chômage» qui, selon eux, «pousse les jeunes à faire du stade un défouloir» et l’accroissement du nombre des spectateurs, dont la maîtrise est difficile.
Des erreurs commises par les arbitres, des déclarations provocantes de joueurs, présidents de clubs ou encore d’entraîneurs peuvent également mener à cette violence dans les stades, qui peut, aussi, avoir pour origine, l’absence des conditions de confort dans les gradins, souvent non conformes aux normes mondiales.
Cette opportunité a donné lieu à la présentation, par le professeur Aïssa Annabi de l’Ecole supérieure du commerce, d’une conférence sur l’expérience européenne dans la lutte contre la violence dans les stades espagnols,en Angletterre et en France, notamment. Il a soutenu que ces pays «n’ont pas réussi à mettre un terme à ce fléau, en dépit de toutes les mesures prises à son encontre».
Pour atténuer la gravité de ce phénomène «en constante progression», les participants à cette rencontre ont suggéré la mise en place de mesures préventives et répressives, parmi lesquelles la présentation sur les chaînes TV privées et publiques, et sur les écrans des stades, de spots publicitaires rejetant la violence, en plus de l’organisation de campagnes de sensibilisation sur le même thème, dans les milieux scolaires, les écoles primaires et lycées, notamment.
En matière de répression de ce phénomène, il a été proposé l’interdiction d’entrée aux stades à tous les supporters à l’origine d’actes de violence, la multiplication des sanctions à l’encontre des clubs, dont la provocation de violences par leurs supporters a été prouvée, et le contrôle des pancartes comprenant des expressions incitant à la violence.