Oran : La problématique de la traduction des œuvres littéraires en débat

Publié par DK News le 14-03-2015, 16h52 | 55

Une journée d’étude nationale a été organisée jeudi à Oran par le département de littérature et de langue arabe de l’université d’Es-Sénia relative à la «traduction du roman arabe aux langues française et anglaise», et les problématiques qui en découlent.

Cette manifestation académique et culturelle a vu la participation de nombreux chercheurs, venus, outre d’Oran, de différentes universités du pays, notamment de Tlemcen, Sidi Bel-Abbes, Mascara, Saïda, Chlef, Alger, Médéa, Bejaïa, Constantine, Khenchela, Oum El-Bouaghi, Ouargla et Skikda.

Scientifiques dans leur approche, les participants à cette journée d’étude ont examiné la problématique de la traduction du texte littéraire arabe et sa réceptivité dans les langues d’accueil, notamment le français et l’anglais.

Ils ont également tenté d’établir un diagnostic sur les principales difficultés et obstacles entravant le travail des traducteurs littéraires. Les organisateurs ont iniqué que l’autre but de cette rencontre était d'apporter des éclairages sur les différents aspects de la traduction littéraire et ses spécificités.

Les chercheurs se sont également penchés sur les nouvelles approches dans la prise en charge du texte littéraire permettant d’ouvrir de nouvels horizons vers des études pouvant apporter des réponses fiables en ce qui concerne les problématiques auxquelles font face les traducteurs dans leurs tâches.
«La traduction permet de se débarrasser des idées préconçues.

Elle permet aussi l’échange entre deux cultures», a indiqué Mohamed Daoud, président de l’Unité de recherche sur la culture, la communication, les langues, la littérature et les arts (UCCLA) dans son intervention d’ouverture, ajoutant que la traduction mène également à la paix, la stabilité et à la compréhension entre les peuples.

Pour un autre intervenant, Zeghadi Noureddine, du département de littérature et langue arabe de l’université Ahmed BenBella d’Oran, «la traduction permet non seulement le contact entre deux cultures, mais le mariage d’idées provenant de cultures différentes».

Dans cette optique, les participants à la journée d’étude ont abordé de nombreux thèmes en relation avec la traduction des œuvres littéraires arabes vers la langue française ou anglaise.«La problématique de l’appartenance et de l’identité dans les œuvres de Mohamed Dib», «la traduction entre le texte philosophique et littéraire, le cas d’Albert Camus», «les obstacles stylistiques dans la traduction du roman», «la traduction des traces intertextuelles dans le roman de Rachid Boudjedra de l’arabe vers le français, le cas de la prise de Gibraltar», «la problématique du transfert culturel dans la traduction de la littérature arabe» et le «Degré de créativité dans la traduction arabe» ont été les principaux thèmes débattus lors de cette rencontre.

Cette journée d’étude a été co-organisée par le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), l’Unité de recherche sur la culture, la communication, les langues, la littérature et les arts (UCCLA) et le département de littérature et langue arabe.