La communauté internationale «doit s'organiser» pour lutter efficacement contre le terrorisme, a souligné samedi soir le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. «Il faut s'organiser pour faire face au terrorisme.
Il faut que les Etats se prennent en charge sérieusement», a insisté M. Messahel, qui était l'invité de l'émission «Sur le fil» de la chaîne Canal Algérie de la Télévision nationale, ajoutant qu'il s'agit, notamment, de «renforcer les capacités des Etats» pour lutter efficacement contre ce fléau.
Il a appelé, à cet égard, à une «coopération internationale», à travers, entre autres, le partage de renseignements, la formation et le renforcement des capacités de lutte.
M. Messahel a mis, en outre, l'accent sur la nécessité d'une «prise de conscience des populations quant à la menace terroriste, l'engagement du citoyen dans la lutte contre ce fléau».
Il a rappelé, à cette occasion, que «l'Algérie, qui a pu vaincre le terrorisme est un pays exemplaire». Son expérience et ses initiatives font d'elle une «référence», a-t-il ajouté.
Le ministre délégué a fait part, à cet effet, de la conférence que devrait se tenir à Alger d'ici l'automne prochain en vue de «préparer une démarche africaine et négocier aux Nations unies un protocole additionnel à la convention de l'ONU sur le financement du terrorisme qui date de 1979», a-t-il expliqué.
Il s'agit de parvenir au tarissement des ressources de financement du terrorisme qui est un «élément clé» dans la lutte contre ce fléau, a-t-il indiqué, précisant que l'objectif porte, en premier lieu, sur la «criminalisation» du paiement de rançons qui est devenu, a-t-il relevé, «une source de financement du terrorisme».