Grève du CNAPESTE : Sit-in des enseignants grévistes devant plusieurs directions de l'éducation de wilaya

Publié par DK News le 16-03-2015, 19h46 | 53

Des sit-in ont été organisés lundi devant des directions de l'Education dans différentes wilayas du pays par des enseignants grévistes depuis un mois à l'appel du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) pour appuyer des revendications socio-professionnelles, ont constaté des journalistes de l'APS.

Dans le sud du pays, cette action de protestation a été faiblement suivie, et de façon mitigée d’une wilaya à une autre, allant d’une vingtaine à un peu plus d’une centaine de participants, selon la wilaya, a-t-on constaté.

Un sit-in de près d'une heure a eu lieu dans certaines wilayas, à l’instar d’Ouargla, Adrar, Naâma et El-Oued, et n’a pas été suivi dans d’autres, telles que Ghardaïa, Tamanrasset, El-Bayadh et Tindouf, sachant que dans certaines de ces wilayas le Cnapeste n’est pas représenté.
A l'Est, ils étaient entre 200 et 250 personnes à prendre part à un rassemblement devant la direction de l'Education d'Annaba, alors que leur nombre ne dépassait pas la centaine à Constantine, selon des correspondants sur place.

Dans l'Ouest du pays, l'action de protestation a été peu suivie et son impact diffère d'une wilaya à une autre. Selon les journalistes de l'APS, le nombre des protestataires ne dépassait les 150 enseignants dans le meilleur des cas.

Que ce soit à Oran, Mostaganem, Tiaret, Tissemsilt, Mascara, Relizane ou encore à Tissemsilt, les protestataires se sont donnés rendez-vous devant les sièges des directions de l'Education brandissant des banderoles et pancartes sur lesquelles étaient portées leurs principales revendications. Ils se sont ensuite séparés dans le calme, une heure plus tard.

Dans le centre du pays, près de 400 enseignants se sont rassemblés devant le siège de la direction de l'Education pour réclamer de nouveau la satisfaction de leurs revendications. Brandissant des pancartes sur lesquelles ils ont exprimé leur «ras-le bol» vis-à-vis des décisions prises dernièrement par la ministère de l'Education, notamment la mise à la disposition des élèves de la 3e année secondaire d'un CD contenant l'ensemble du programme scolaire.

A Blida, un rassemblement similaire s'est tenu devant la direction de l'Education. Les enseignants y ont dénoncé «l'insolence» du ministère de tutelle qui a «daigné substituer à l'élément humain un CD» contenant des cours.

A Tizi-Ouzou, un suivi plus au moins massif au mot d'ordre de sit-in a été constaté, des centaines d'enseignants, tous palliers confondus, ayant participé à un rassemblement devant la direction de l'Education.

Commentant ce mouvement de protestation, l'Inspecteur général de l'administration au ministère de l'Education nationale, Messeguem Medjadi, a estimé que le CNAPESTE «n'est plus dans son rôle socio-professionnel de syndicat» et son retour à la contestation constitue en ce moment un «chantage déclaré».

«Depuis 10 ans, ce même syndicat (Cnapeste) à la même période détourne l'Ecole de sa mission républicaine pour perturber les élèves de terminal en particulier et prend toute la société en otages, c'est du chantage déclaré que fait ce syndicat en ce moment car il n'y a aucun alibi ou prétexte sérieux qui justifie cette grève», a-t-il déclare à l'émission «Invité de la rédaction» de la chaîne III de la Radio algérienne.

La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, avait affirmé samedi que la grève observée par le Cnapeste était  «illégale», assurant que le syndicat recourait de manière «abusive» au droit  à la grève.

Dans une conférence animée au siège du ministère, Mme Benghebrit a déploré la décision du Cnapeste de poursuivre la grève en dépit, a-t-elle dit, du procès verbal signé entre les deux parties le 8 mars sanctionnant plus de 10 heures de négociations.