Diversification de l'économie: Résultats mitigés du programme d'appui de l'UE

Publié par DK News le 23-03-2015, 18h10 | 28

Le Programme d'appui de l'UE pour la diversification de l'économie algérienne (Diveco1) a pris fin lundi avec des réalisations positives pour certains secteurs mais aussi avec certaines insuffisances, ont estimé les parties prenantes à ce programme.

Financé à hauteur de 20 millions d'euros dont 17,5 millions d'euros fournis par l'Union européenne, le programme Diveco, lancé en janvier 2011 avait pour objectif d'appuyer la stratégie de diversification de l'économie algérienne, à travers notamment l'agriculture, l'industrie agroalimentaire et le tourisme, afin d'améliorer leurs performances économiques tant sur le marché national qu'à l'exportation.

«Ce programme a donné lieu à des résultats très intéressants. Néanmoins, comme tout programme, il y a toujours un manque à gagner», a estimé la secrétaire générale du ministère de l'Industrie et des mines, Rabea Kharfi, qui s'exprimait en marge du séminaire de clôture de Diveco1, organisé par le ministère de l'Agriculture et du développement rural.

Selon elle, un certain nombre de résultats ont été réalisés en matière de formation et d'accompagnement des associations professionnelles de cette filière ainsi que de dotation en équipements du centre technique dédié à l'agro-industrie, mais les résultats escomptés n'ont pas été atteints totalement. En matière d'équipement, «nous n'avons pas pu disposer de l'ensemble des équipements prévus pour doter les laboratoires de ces centres techniques.

Néanmoins, une évaluation est en cours pour recenser les manques à gagner en vue de les prendre en charge dans les prolongements envisagés pour la poursuite de ce programme». Pour l'ambassadeur et chef de la délégation de l'UE en Algérie, Marek Skolil, les objectifs visés par Diveco1 ont été atteints à 95%, tout en relevant les retards observés essentiellement dans la livraison de certains équipements de laboratoires prévus par le programme.

«Nous sommes en train d'étudier la situation», a-t-il souligné, ajoutant que «l'UE continuera à appuyer l'Algérie, qui a une place incontournable dans la région, dans le développement de son économie».Dans sa présentation du bilan du programme, le directeur national de Diveco1, Fouad Chehat, a indiqué qu'en matière de renforcement des capacités institutionnelles du ministère de l'Agriculture et du développement rural, Diveco1 a permis, entre autres, d'évaluer les coûts et les potentiels de production des filières de pomme de terre et des céréales et de mettre en place un système de suivi-évaluation contribuant au développement de l'outil informatique de trois directions du ministère en plus d'un appui technique dans le domaine réglementaire.

En outre, plus de 400 cadres ont bénéficié d'une formation dans ce cadre et huit laboratoires et centres techniques ont été appuyés par un accompagnement à la formation en matière de ressources génétiques et de semences.Quelque 289 représentants de chambres d'agriculture et des responsables du ministère ont également bénéficié d'une formation.

Pour la composante industrie, le programme visait à appuyer le ministère de l'Industrie et des opérateurs de l'agroalimentaire ainsi que les ministères du commerce et de la santé.
L'autre objectif était d'accompagner le secteur de l'industrie à mettre en place un centre technique spécialisé dans les industries agroalimentaires et à préparer la mise sur pied prochainement d'un centre technique de l'emballage et du conditionnement.

Le programme a appuyé le secteur afin d'instituer également un système d'information et d'analyse, et d'améliorer le cadre législatif en matière de qualité et de sécurité des aliments. Quelques 1.167 bénéficiaires ont été formés dans ce cadre dont au moins 30% d'industriels.Grâce à ce programme, le ministère de l'Agriculture peut, désormais, mettre en place un système de formation à distance qui sera mis à la disposition des opérateurs, et ce, même dans les régions les plus isolées du pays, selon M. Chehat. Concernant le tourisme,  le but était d’appuyer les principaux opérateurs du tourisme comme l'ONAT, Gestour et l'Agence nationale de développement du tourisme.

Les principales actions menées concernent la conception et la mise en place d'un système statistique du secteur, ainsi que le développement et la gestion des ressources humaines au profit des écoles d'hôtellerie et de tourisme et de huit stations thermales et d'un centre de thalassothérapie.
Pour promouvoir la destination Algérie, le programme a assuré un appui en matière de définition de stratégie de mise à niveau des sites web et d'organisation de séminaires pour diffuser l'approche du ministère du Tourisme dans ce domaine.