S&P maintient la note du Brésil à «BBB-»

Publié par dknews le 24-03-2015, 16h59 | 28

L'agence de notation financière Standard & Poor's a confirmé la note de la dette du Brésil à «BBB-», en catégorie «investissement», estimant que les mesures prises par le gouvernement «pour retrouver sa crédibilité perdue» vont renforcer l'économie et la situation budgétaire du pays.

La perspective est dans le même temps conservée à «stable», a précisé l'agence lundi. S&P explique sa décision par le fait que la présidente du Brésil,  Dilma Rousseff, réélue en octobre 2014, a changé de politique et «ordonné à son équipe économique de procéder à des ajustements dans différents domaines, et pas seulement fiscaux, et ce, malgré un contexte économique et politique extrêmement difficile.

Le gouvernement a lancé en janvier des mesures d'austérité dans le but d'équilibrer les comptes publics et de récupérer la confiance des marchés pour attirer les investisseurs. S&P considère que «la pertinence» de la nouvelle politique économique va permettre à Dilma Rousseff «d'ouvrir la voie à des perspectives de croissance plus fortes pour la prochaine année et ultérieurement».

Outre le rééquilibrage budgétaire auquel le gouvernement entend procéder, figurent notamment parmi les mesures d'austérité des coupes dans les dépenses gouvernementales ainsi que des restrictions dans les assurances chômage et les pensions en cas de décès. Des mesures qui ont été critiquées par le propre camp de la présidente.

Il y a un mois, l'agence d'évaluation financière Moody's avait abaissé la note de Petrobras (de «Baa3» à «Ba2») et l'avait reléguée en catégorie spéculative, ce qui signifie qu'il existe des risques importants que l'emprunteur n'honore pas ses échéances.

L'agence évoquait notamment «une préoccupation grandissante au sujet des enquêtes sur la corruption et des contraintes de liquidité qui peuvent découler des retards dans la remise des résultats financiers audités».

Les enquêteurs ont découvert un système généralisé de pots-de-vin, à hauteur de 4 milliards de dollars, versés depuis une dizaine d'années par les principales entreprises de construction du pays à Petrobras en échange de contrats.

Une partie de ces pots-de-vin étaient, selon l'enquête, reversés au Parti des travailleurs de la présidente Dilma Roussef ainsi qu'à de nombreux élus ou partis de sa coalition parlementaire.