L'ambassadeur de l'Etat de Palestine à Alger, Louai Aïssa, a affirmé mardi à l'occasion de la célébration de la journée de la Terre (30 mars) que cette évènement était une opportunité pour contrecarrer les tentatives sionistes visant à dénaturer la cause palestinienne.
Lors d'une rencontre organisée mardi au Forum du quotidien El Moudjahid sous le slogan "Ensemble pour défendre notre terre la Palestine", M. Louai précisé que la journée de la Terre "revêt une dimension palestinienne, arabe et humanitaire ayant pour objectif de faire face aux tentatives sionistes de dénaturation de la cause palestinienne".
"Les territoires sont à l'origine des conflits dans la plupart des crises", a estimé l'ambassadeur palestinien qui a souligné "l'attachement du peuple palestinien à ses territoires".Estimant que la question des territoires concernait tous les arabes, le diplomate a indiqué que plusieurs pays arabes et musulmans souffraient de "discorde, de scission et d'ingérence dans leurs affaires internes comme est le cas en Syrie, en Irak et en Libye". Le diplomate palestinien a, en outre, rappelé la proclamation de l'Etat d'Israël à la fin du mandat britannique avec "une conspiration internationale".
Il a ajouté que la Palestine comptait 1.048.000 habitants en 1948, dont 45 % ont émigrés vers les pays voisins et "l'occupation tente à ce jour de chasser les Palestiniens de leurs terres en usant de tous les moyens".
"Les sionistes réclament désormais le droit de retour qui permet aux juifs, à travers le monde entier, de s'installer en Israël, alors qu'il s'agit à l'origine d'un droit purement palestinien", a affirmé le diplomate, dénonçant la poursuite des fouilles archéologiques à Al-Qods.
"Les manoeuvres israéliennes s'accentuent à mesure que la résistance se renforce, notamment sur la scène internationale", a-t-il précisé. A une question sur les objectifs escomptés du prochain sommet arabe, le diplomate palestinien a estimé que la rencontre était "importante" rappelant que "la cause palestinienne est, avant tout, arabe".
Pour ce qui est des déclarations du Premier ministre israélien à propos de l'interdiction d'instaurer un Etat palestinien, l'ambassadeur palestinien a estimé qu'il ne s'agissait là que d'une "position qui traduit l'impasse dans laquelle se trouvent les sionistes notamment suite aux acquis réalisés par les Palestiniens".
S'agissant du retard dans la reconstruction de Ghaza après l'agression israélienne de l'été dernier qui a fait 2.200 morts, M. Louay a expliqué la situation par "nombre d'entraves dont les crises dans les pays arabes et les scissions interpalestiniennes.