Le pétrole grimpe en raison de problèmes géopolitiques

Publié par DK News le 26-03-2015, 19h35 | 33

Les prix du pétrole grimpaient hier en cours d'échanges européens, en raison de risques géopolitiques liés à l'intervention militaire de l'Arabie saoudite et des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) au Yemen.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 58,94 dollars en début d'après-midi, en hausse de 2,46 dollars par rapport à la clôture de mercredi. Les cours du Brent sont montés à 59,78 dollars le baril en cours de séance.

A New York, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance gagnait 2,17 dollars à 51,37 dollars.

«La montée des tensions (au moyen-orient) a été derrière la hausse continue des cours et une nouvelle augmentation des stocks de brut américains n'a pas suffit à arrêter leur progression», notaient les analystes du courtier PVM.

Selon des statistiques du département américain de l'Energie (DoE) mercredi, les réserves de brut ont augmenté de 8,2 millions de barils lors de la semaine achevée le 20 mars, alors que les experts n'attendaient qu'une progression de 4,7 millions.

L'Arabie saoudite, gros producteur d'or noir, a lancé une opération militaire au Yémen impliquant «plus de 10 pays» pour défendre le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, confronté à une rébellion de la milice chiite des Houthis et réfugié à Aden, dont les insurgés se rapprochent.

Pour le moment, la crise a pris le pas sur les inquiétudes du marché quant à la surabondance de l'offre et une demande qui reste morose, relèvent des analystes. Selon un analyste chez Accendo, les cours du WTI et du Brent sont en passe de marquer leur plus forte progression sur cinq jours depuis 2009.

Pour plusieurs analystes, les cours du pétrole auraient augmenté à cause d'inquiétudes sur des possibles représailles de l'Iran, qui pourrait de nouveau menacer de fermer le détroit d'Ormuz, un passage stratégique pour le trafic international de navires pétroliers.

Mais selon l'un d'entre eux, il est peu probable que le pays mette ces menaces à exécution.