Nucleaire iranien : rencontre Kerry-Fabius-Steinmeier à Lausanne

Publié par DK News le 28-03-2015, 16h19 | 22

Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, doit rencontrer ses homologues français et allemand à la mi-journée à Lausanne pour discuter du dossier nucléaire iranien, a annoncé samedi un responsable américain, cité par des médias.

«M. Kerry doit rencontrer M. Fabius et aura un déjeuner de travail avec les ministres français et allemand des Affaires étrangères», a-t-il dit, précisant que M.Kerry rencontrera également son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif.

«Nous attendons les autres ministres du groupe 5+1 ce week-end en fonction de leur programme», ajoute cette source citée par l'agence AFP. Le groupe des 5+1 comprend les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Russie, la Chine, la France et l'Allemagne.

Selon l'agence de presse chinoise Xinhua, le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, devrait arriver dimanche dans la ville suisse. Sergueï Lavrov (Russie) et Philip Hammond (Royaume-Uni) sont également attendus ce week-end.  L'objectif de l'accord recherché depuis un an et demi est de s'assurer que l'Iran ne cherchera pas à se doter de l'arme nucléaire, en échange d'une levée des sanctions internationales qui asphyxient l'économie de ce pays.

«le dénouement commence»

Le «dénouement» pour parvenir à un compromis sur le nucléaire iranien «commence», a indiqué samedi le chef de la diplomatie allemande, Frank Walter Steinmeier, en arrivant à Lausanne, pour participer aux tractations internationales.

«Après presque douze ans de négociations avec l'Iran, le dénouement commence», a déclaré M. Steinmeier, arrivé en Suisse pour participer aux discussions entre Téhéran et les grandes puissances, censées aboutir à un accord avant le 31 mars.

«Et ici, avec cette vue sur les montagnes suisses, je ne peux m'empêcher de penser que lorsqu'on aperçoit le sommet, les derniers mètres sont les plus difficiles mais aussi les plus décisifs», a ajouté le ministre.

«C'est ce qui doit être fait dans les prochaines heures et les prochains jours. Je peux seulement espérer qu'au regard de ce qui a été fait au cours des douze derniers mois, les efforts pour (parvenir) à un accord final ne seront pas abandonnés».Un succès dans le dossier du nucléaire iranien «pourrait peut-être apporter un peu de calme» au Moyen-Orient, a-t-il estimé.

Les Etats-Unis et l'Iran ont repris jeudi à Lausanne leurs discussions sur le nucléaire iranien, censées aboutir avant la fin du mois sur un accord de principe entre Téhéran et les grandes  puissances.
Après plus d'un an de discussions et un accord provisoire déjà prorogé deux fois, Téhéran et le groupe des grandes puissances P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne) sont censés conclure un accord politique avant la fin du mois.

Les Occidentaux veulent des garanties pour que Téhéran ne se dote pas de l'arme atomique, en échange desquelles les sanctions contre l'Iran seraient graduellement levées.L'Iran a toujours démenti qu'il cherchait à maîtriser la technologie de fabrication des armes nucléaires, assurant que son programme n'avait que des objectifs civils et pacifiques.

Kerry et Lavrov conviennent d'une possible réunion ministérielle

Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et son homologue russe, Serguei Lavrov, ont convenu vendredi, lors d'un entretien téléphonique, de la tenue d'une possible une réunion des ministres des Affaires étrangères dimanche dans le cadre des pourparlers sur le nucléaire iranien menées en Suisse, a annoncé le ministère russe.

«Un accord a été trouvé sur la possibilité de tenir une réunion le 29 mars à Lausanne des ministres des Affaires étrangères des six puissances qui agissent en tant que médiateurs internationaux et l'Iran», a précisé le ministère dans un communiqué sur son site web.

MM. Kerry et Lavrov ont discuté du «travail sur un accord universel pour résoudre la situation à propos du programme nucléaire iranien», et noté la «proximité des positions de la Russie et des Etats-Unis sur de nombreux aspects du processus», selon la même source.

Le vice-ministre des Affaires étrangères russe, Sergei Ryabkov, avait déclaré plus tôt vendredi qu'il y avait une possibilité que M. Lavrov participe aux discussions, mais qu'aucune décision n'était encore prise, selon l'agence TASS.