Les participants aux 5èmes journées d’uro-gynécologie, organisées samedi à Oran par l’Association pour la fertilité et la reproduction (AFR), ont insisté sur une approche pluridisciplinaire dans le traitement des pathologies liées à l'infertilité.
Le Pr Chafi Belkacem, chef de service de gynécologie obstétrique et néonatologie à l’Etablissement hospitalier universitaire (EHU) «1er novembre 54» d'Oran et président de cette rencontre, a indiqué que réduire les taux de mortalité par les cancers dont les cancers hormonodépendants, en nette progression du fait du bouleversement environnemental et ayant un impact direct sur la fertilité du couple, reste la «préoccupation principale de santé publique, tout aussi bien chez la femme que chez l’homme». Selon lui, ces journées sont une occasion pour discuter de l’amélioration de la prise en charge de la fertilité du couple, surtout dans la société arabo-musulmane où la femme reste, a-t-il signalé, toujours accusée à tort beaucoup plus que son conjoint.
Pour sa part, Dr Deharib Larbi, chef de service prévention à la direction de la santé et de la population de la wilaya d’Oran, a indiqué à l’APS que dans le cadre du programme national de la santé maternelle et infantile, un projet a été mis en place, concernant les grossesses à haut risque et les pathologies associées aux cancers du sein et du col de l’utérus, aux maladies respiratoires chroniques et autres infectieuses.
«Ce programme a pour objectif de créer les conditions idoines pour des naissances de qualité et sans problèmes, d’où l’intérêt de ces journées qui associent plusieurs spécialités et qui donnent des éclairages utiles sur différentes pathologies et leurs traitements», a-t-il souligné.Pour Dr Benamar Nasreddine de l’AFR, une approche pluridsiciplinaire permet de mieux comprendre certaines pathologies, qui sont parfois liées aux problèmes de stérilité, et d’uniformiser et d'enrichir la prise en charge des malades.
Ces 5èmes journées médicales ont vu la participation d’éminents spécialistes en gynécologie et urologie algériens et étrangers, notamment de France.Concernant le volet urologie, plusieurs thèmes ont été proposés aux débats abordant, entre autres, le traitement des infections uro-génitales, de l’énurésie et du cancer de la prostate métastatique.
En gynécologie, des communications ont traité du «cancer du sein et grossesse», «traitements des cancers avancés de la vulve» et «oncoplastie dans le cancer du sein». Les intervenants, lors des débats, ont abordé notamment les causes de l’infertilité masculine et les relations entre les malformations et la fertilité.