M'Sila : Commémoration de la mort des colonels Amirouche et Si Haoues

Publié par M.B. le 29-03-2015, 18h42 | 235

«La France diffuse sur la toile de faux documents pour semer le doute sur notre Révolution»Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a mis l'accent, samedi à M'Sila, sur la nécessité d'encourager l'écriture de la vraie Histoire de la Révolution algérienne par des plumes intègres et sincères parmi les historiens et les chercheurs.

S'exprimant en marge de la cérémonie de commémoration de la mort des colonels Amirouche et Si-El-Haouès, le ministre a également précisé que la France n'a pas voulu rendre notre archive et qu'elle est en train de diffuser sur la toile de faux documents qui sème le doute dans les esprits de nos jeunes.

Il a, par ailleurs, mis l'accent sur l'importance du confortement des fondements de l'unité nationale  par l'ensemble des Algériens en écrivant notre histoire et de la mise de côté des différends, afin de mettre en échec les desseins de ceux qui veulent nuire au pays, à l'intérieur et à l'extérieur.

«Nous devons être à la hauteur des sacrifices des Moudjahidine et des Martyrs qui ont consenti des sacrifices suprêmes pour arracher la liberté et l'Indépendance», a-t-il ajouté en insistant que son département accorde un grand intérêt à l'histoire, la culture, le patrimoine et l'économie entre autres.
La préservation des acquis de la Révolution algérienne constitue une mission dont l'importance est équivalente à celle du recouvrement de l'Indépendance, a-t-il estimé.

Le ministre a rappelé, par ailleurs, que son ministère fournit des efforts gigantesques afin de recueillir fidèlement de la bouche des Moudjahidine, des témoignages vivants sur la lutte de Libération nationale. «Un moudjahid qui disparaît c'est une partie de notre Histoire qui s'en va avec lui», précise-t-il.

Il a souligné que les témoignages seront remis à des professeurs et spécialistes en Histoire, pour leur transcription et leur préservation sur des supports imprimés et numériques pour constituer une mémoire qui reflètera la vérité sur une période importante de l'histoire de l'Algérie.

Pour rappel, Ahmed Ben Abderrazak Hamouda, dit Si-El-Haouès, et Amirouche Aït Hamouda tombent au champ d'honneur côte à côte, le 29 mars 1959 à Djebel Thameur, dans la région de Boussaâda. Né en 1923 à Mchounèche, dans la wilaya de Biskra, le colonel Si-El-Haouès a milité très jeune dans les rangs du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Mais il sera dans l'obligation de se rendre en France pour échapper à la surveillance des autorités coloniales.

En France, il est resté en contact avec les structures du parti de Messali Hadj. Puis, quelque temps avant le déclenchement de la Révolution, il est revenu en Algérie pour intégrer les rangs du Front de libération nationale. C'est en 1957 que le colonel Si-El-Haouès rencontre pour la première fois le colonel Amirouche, soit quelques mois après la tenue du Congrès de la Soummam.

En qualité de commandant de la Wilaya III, le colonel Amirouche avait été chargé de l'organisation de ce Congrès qui s'avérera être un véritable tournant dans le cours de la Révolution. Natif de Tassaft Ouguemoune, petit village du Djurdjura, Amirouche Aït Hamouda intègre les rangs de l'Organisation secrète (OS).

Incarcéré en 1950, il décide de se rendre en France en 1952. Il poursuivra ses activités de militant à Paris au sein des structures du MTLD. Il revient en Algérie en décembre 1954 et s'enrôle dans les troupes de l'Armée de libération nationale. L'homme parviendra par gravir les échelons de l'ALN pour accéder au grade de colonel, commandant de la Wilaya III.