Ce qui a été annoncé le 14 février dernier par le président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf, au sujet de l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations 2017 qui se disputait entre l'Algérie, le Gabon, l'Egypte et le Ghana s'est finalement avéré vrai !
Cela s'est vérifié hier, à l'issue de la réunion du comité exécutif de la Caf qui a décidé de donner l'organisation de cette 31e édition de la CAN au Gabon.Il est utile de rappeler qu'au début du mois de février dernier, c'était juste des « spéculations » disait-on, à propos d'une décision déjà prise pour octroyer la CAN 2017 au Gabon.. Puis, voilà que le président du COA, M. Mustapha Berraf, qui confirme l'information par une déclaration officielle faite en étant l'invité du Forum du journal arabophone Echorouk.
Le président du COA a alors indiqué qu'à 99% l'Algérie ne sera pas le prochain organisateur de la CAN, avançant des raisons liées au marketing et à la publicité, sans oublier d'évoquer également un différend entre le président de la Faf, membre du comité exécutif de la Caf et de la Fifa, et le président de la Caf et vice-président de la Fifa, Hayatou.
Mieux encore, Berraf confie également que «J'ai rencontré Hayatou à 2 reprises, la première fois c'était à Monaco, et la seconde fois c'était à l'hôtel El-Aurassi, et je lui ai demandé des nouvelles sur les chances du dossier algérien concernant la CAN 2017, mais j'ai été surpris de sa réponse, il s'est contenté de dire que c'est le bureau exécutif qui va trancher.».
Et à Berraf de noter que «Hayatou est un ami de l'Algérie, il a de fortes relations avec notre Premier ministre et aime le président de la République, mais cela ne l'a pas empêché de me répondre froidement et sa réponse était significative.» ;
Ainsi, Berraf était déjà assuré que la prochaine décision du comité exécutif de la CAF est de confier la CVAN-2017 au Gabon et ce, pour des raisons liées à un lobbying des partenaires publicitaires de la CAF qui exercent une forte pression sur Hayatou qui sera dans l'obligation de céder.
Berraf lance enfin la sentence prématurée: «Selon mes informations, c'est le Gabon qui organisera la prochaine CAN, c'est vrai que l'Algérie possède les moyens d'organiser n'importe quelle manifestation sportive à part le Mondial, mais il y au sein de la CAF des lobbyings et des facteurs qui influencent ses décisions, parmi elles les partenaires financiers de la Confédération et tout ce qui est publicité et marketing, sincèrement, j'ai compris à travers ma discussion avec Hayatou que nos chances sont minimes.».
De plus, et avec la franchise qu'on connait désormais chez Berraf, celui-ci évoque les mauvaises relations entre le président Raouraoua et Hayatou car l'algérien comptait succéder au Camerounais. Ce dernier ne voulant jamais céder son fauteuil de président de la CAF et la goute qui fait déborder le vase de Hayatou est le fait qu'il se déclare mécontent de quelques écrits de la presse algérienne le concernant et qui touchent à sa vie privée et à sa maladie, avouant même que cela le met mal à l'aise...Et ceux-ci expliquent donc cela.
Pourtant, le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, avait qualifié de "pures spéculations", les derniers informations de presse selon lesquelles la Confédération africaine de football (CAF) a décidé de ne pas confier l'organisation de la 31e Coupe d'Afrique des nations CAN 2017 à l'Algérie."Tout ce qui a été dit à ce sujet n'est que pures spéculations, rien de plus, et cela ne servira en rien la candidature de l'Algérie", a affirmé le responsable du département ministériel lors d'une visite au complexe sportif Ahmed-Ghermoul d'Alger.
Pour Mohamed Tahmi, "l'Algérie a déposé sa candidature pour abriter le tournoi continental après l'aval du Gouvernement, et on attend la décision de la CAF", qui interviendra le 8 avril.
La Caf donne le coup fatale à l'Algérie !
Et c'est ainsi qu'hier, la Caf a vraiment donné le coup fatale à l'Algérie en confiant la CAN-2017 au Gabon.
En course avec le Gabon et le Ghana, après le retrait de l'Egypte, l'Algérie avait espéré être le pays hôte de la 31e édition de la CAN, tablant notamment sur un dossier de candidature qualifié de "solide" par les responsables algériens.
Selon les observateurs, la désignation du Gabon, qui avait déjà abrité le tournoi en co-organisation en 2012 avec la Guinée équatoriale, constitue une "véritable surprise" au vu des indicateurs qui plaçaient l'Algérie en favorite.
Il est donc tout à fait normal que la nouvelle soit accueillie avec beaucoup de consternation, mais surtout de déception, par les Algériens, qui voulaient dans moins de deux années, assister sur place au plus grand événement footballistique en Afrique.La CAN-2017 avait été confiée auparavant à la Libye avant qu'elle ne se désiste en raison de la situation sécuritaire prévalant dans ce pays.
L'Algérie, faut-il le souligner, a présenté un dossier solide, afin de convaincre et séduire l'instance continentale de sa candidature, pour pouvoir renouer avec l'organisation de la CAN, mais en vain.
L'optimisme des responsables algériens, notamment du ministre des Sports, Mohamed Tahmi, qui a qualifié le dossier algérien de "solide" a fini par avoir raison des espérances des supporters algériens.
Enfin à noter que l'Algérie ne pourra pas donc pas postuler à l'organisation de la CAN jusqu'à l'édition de 2025, puisque les éditions de 2019, 2021 et 2023, ont été attribuées respectivement au Cameroun, à la Côte d'Ivoire et à la Guinée.
Et là, on ne terminerait pas sans conclure par le fait que lorsque quelqu'un ne te respectes plus, il est donc logique que tu ne le respectes plus non plus !...