Le gaz de schiste a une composition chimique identique à celle du gaz ordinaire et les effets sur l’environnement pouvant résulter de son exploitation sont similaires à ceux de l’exploitation du gaz ordinaire, a soutenu, mardi à Sétif, un expert de l’université de Sétif-1, Nasreddine Sari.
Pour cet universitaire, qui s’exprimait en marge de l’ouverture, à l’université de Sétif-1, d’un colloque scientifique sur "les politiques d’utilisation des ressources énergétiques entre exigences du développement national et sécurité des besoins internationaux", tout le "chahut médiatique" autour de ce sujet est "exagéré" car, selon lui, la réalité scientifique, attestée par des experts, est "tout autre".
Pour M. Sari, l’Algérie doit "rechercher à exploiter" cette importante ressource dont elle possède des réserves avérées estimées à 6.000 milliards m3 en plus de réserves probables évaluées à 20 trillions de m3 qui pourraient servir le développement et le devenir des générations futures.
La technologie moderne permet d’exploiter le gaz de schiste "d’une manière qui préserve l’environnement à travers la conclusion de contrats avec des firmes dont la compétence est éprouvée et qui sont expérimentés dans le domaine", a ajouté cet universitaire.
Les experts doivent, a-t-il ajouté, s’exprimer sur la question pour éclairer l’opinion publique et pour expliquer que l’exploitation des hydrocarbures, qu’il s’agisse de pétrole, de gaz naturel ou de gaz de schiste, présente des effets négatifs pour l’environnement que la technologie est en mesure, aujourd’hui, d’en limiter totalement les nuisances.
Les techniques d’exploitation de ce gaz, dont celle de la fracturation hydraulique, sont utilisées depuis 2008 dans les pays développés sans pour autant provoquer une pénurie d’eau ou d’autres effets néfastes irréversibles, a encore considéré M. Sari.