L'industrie du gaz de schiste doit intégrer le souci de développement durable

Publié par DK News le 09-04-2015, 16h17 | 28

Le développement de l’industrie du gaz de schiste doit être mené en intégrant le souci de développement durable afin d’assurer une ‘ exploitation responsable « de cette ressource non conventionnelle, a souligné, mercredi à Alger, un expert du bureau canadien spécialisé en environnement et en énergie Golder associés.

‘‘Le développement de l’industrie de gaz de schiste doit intégrer le souci de développement durable qui assure l’équilibre entre les dimensions économique, technique, environnementale et sociétale’’, a affirmé Gabriel Canahai, un des associés de ce cabinet lors de la session de clôture de la journée d’étude sur la protection de l'environnement dans le développement du gaz de schiste, organisée par l’Association algérienne de l’industrie du gaz (AIG).

De surcroît, il a mis l’accent sur la nécessité de maintenir et de renforcer le dialogue et la transparence de l’information entre les différentes parties prenantes, notamment entre les pouvoirs publics et la société civile.

Il a également considéré que les opérateurs chargés de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels doivent ‘‘adopter une charte de gestion’’ de leurs activités en définissant leurs engagements en matière de respect de l’environnement.

La nécessité de la mise en place d’un cadre réglementaire et technique suffisamment clair pour réduire les incertitudes et les interprétations multiples par rapport aux textes en vigueur a été également relevée.

Les travaux de cette rencontre ont été ponctués par la présentation de modèles de pays engagés, à des degrés divers, dans le développement de leur potentiel en gaz de schiste tels les Etats-Unis et l’Afrique du Sud.

Alors que les Etats-Unis présentent tous les atouts nécessaires à la faveur de ses fortes capacités technologiques et industrielles ainsi que d’un système de régulation bien avancé, les deux autres pays font face à un certain nombre de contraintes notamment technologiques et environnementales.

Pour ce qui est de l’Afrique du Sud, il a été relevé que ce pays ne dispose pas d’une grande expérience dans l’industrie pétrolière et gazière ainsi que d’une absence ‘‘quasi totale’’ de moyens logistiques, d’infrastructures nécessaires pour la valorisation du potentiel existant, et d’un système de régulation propre au secteur des hydrocarbures.

D’où la décision des pouvoirs publics d’imposer un moratoire de trois ans pour préparer le cadre législatif et technique. A souligner que l'AIG a organisé cette journée d’étude au profit de la communauté universitaire, des experts du secteur de l'énergie et des différentes parties prenantes dans le domaine de cette source d'énergie.

L’AIG a inscrit cette action dans le cadre de sa contribution pour asseoir un débat scientifique concernant les aspects environnementaux du gaz de schiste. 

Intervenant à l’ouverture de cette journée d’étude, M. Rachid Bessaoud, membre du conseil de l’AIG et chercheur et expert en environnement, a souligné que l’AIG «ne peut ignorer le débat actuel sur le gaz de schiste qui suscite un engouement grandissant dans le pays, tout comme elle ne saurait éluder les controverses relatives aux impacts liés aux questions environnementales».