Moyen Orient exempt d’armes de destruction massive: nous attendons une décision forte de la Conférence de New York

Publié par DK News le 09-04-2015, 17h41 | 36

L’Algérie qui présidera la Conférence d’examen 2015 du traité de non prolifération des armes nucléaires (TNP) à New York du 27 avril au 22 mai, attend une «décision forte» favorable à la création d’une Zone exempte d’armes de destruction massive au Moyen Orient, a indiqué mercredi à Alger l’ambassadeur Abdallah Baali.

«Nous attendons de la Conférence de New York une décision forte pour une conférence régionale qui aboutira à un accord portant création d’une Zone exempte d’armes de destruction massive au Moyen Orient», a déclaré l’ambassadeur à la presse en marge du séminaire international préparant la Conférence de New York.

Il a expliqué que depuis plusieurs années déjà, des pays arabes demandent la création de cette zone, mais qu’Israël a toujours été le plus grand obstacle et a refusé à maintes fois pareille rencontre, car étant lui même détenteur d’armes nucléaires».

«En présidant la conférence de New York, l’Algérie peut faire entendre sa voix, et jouera un rôle positif pour faire entendre la voix arabe et africaine», a affirmé M. Baali qui a représenté le chef de la diplomatie, Ramtane Lamamra au présent séminaire international qui a regroupé des représentants de 19 Etats et plusieurs organisations régionales et internationales.

Par ailleurs, le diplomate a rappelé que les pays non nucléaires, attendent de pouvoir «obtenir des engagements très fort et plus sérieux concernant l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques» de la part des détenteur des armes nucléaires.

Il a souligné qu’il était impératif, et pour le salut de toute l’humanité que tous les pays qui ont l’arme nucléaire «fassent des efforts beaucoup plus grands et plus sérieux pour réduire leurs arsenaux nucléaires, parce que le TNP par le désarmement général et complet, prévoit la disparition totale des armes nucléaires».

Pour lui, «tout est question de négociations» et il faut arriver, lors de la Conférence d’examen, à un équilibre entre les pays non nucléaires qui sont majoritaires en nombre et les pays nucléaires qui sont «une toute petite minorité qui a l’avantage des armes nucléaires et qui s’accroche à ce droit».

Il s’agit d’»arriver à un entendement intelligent et rationnel qui doit être, et surtout, mis en oeuvre et qui se traduira en action», a expliqué l’ambassadeur. «Les pays qui possèdent l’arme nucléaire ne semblent point disposer à faire des efforts en vu d’aboutir à un désarmement global et complet, ce qui rend la mission de la Conférence d’examen plus difficile, et le défi plus grand», a regretté le diplomate.

Des pays détenteurs des armes nucléaires l’utilisent à des fins politiques, puisqu’ils siègent au conseil de sécurité et utilisent le droit de véto, et «même si elles ne sont pas utilisées directement, les armes nucléaires constituent une menace et confèrent une force spéciale à ses détenteurs», a encore souligné M. Baali.

Il a relevé à cette occasion que bien que le TNP existe depuis 1968, trois pays qui n’avaient pas l’arme nucléaire ont pu l’avoir les 25 dernières années. Il s’agit de l’Inde, le Pakistan et Israël, tous les trois non signataires du TNP.