Projet de révision constitutionnelle: Un pas vers la consécration d'une véritable démocratie

Publié par DK News le 09-04-2015, 18h33 | 44

Le projet de révision de la Constitution apporte de profonds amendements et constitue un grand pas vers la consécration d'une véritable démocratie, a déclaré mercredi le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa.

«Le projet de révision de la Constitution dont l'APN a reçu une copie comprend de profonds amendements et constitue un grand pas vers une véritable démocratie», a indiqué M. Ould Khelifa qui était invité de l'émission «Hiwar Essaa» de la télévision algérienne.

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est «déterminé à introduire dans la Constitution de véritables amendements allant dans le sens  des aspirations de la société algérienne à un avenir meilleur», a-t-il ajouté.

Le projet comprend également «des principes en faveur de la séparation des pouvoirs, l'octroi de larges prérogatives au parlement dans le domaine législatif et de contrôle et l'accès à la responsabilité à travers le vote», a-t-il indiqué, soulignant l'importance de la participation de l'opposition à travers «des propositions et des enrichissements» sur ce projet.

Si la mouture du projet de révision constitutionnelle demeure inchangée, le parlement aura de larges prérogatives, notamment «le retrait de confiance au chef du gouvernement qui sera responsable devant le parlement et qui peut (le chef du gouvernement) être issu du parti qui remporte la majorité lors des législatives», estime M. Ould Khelifa, soulignant qu'une marge de manoeuvre plus grande sera accordée concernant le droit à l'exercice de l'action législative par l'opposition au sein du parlement.

A propos de la possibilité de faire passer ces amendements par voie référendaire ou en les soumettant pour adoption au Parlement, M. Ould Khelifa a précisé que «cela relève des prérogatives du président de la République».

S'agissant par ailleurs des protestations des habitants d'Ain Salah au sujet de l'extraction du gaz de schiste, le responsable a indiqué qu'«aucun pays ne souhaite porter préjudice à son peuple».

«Il y a des preuves qui démontrent que cette question est orchestrée de l'extérieur», a indiqué l'intervenant qui a ajouté que «l'Algérie est visée pour sa stabilité et ses richesses». A une question sur l'absence de commissions d'enquête au Parlement, M. Ould Khelifa a estimé qu'il n'y avait «aucun inconvénient» à ce que ce genre de commissions soit mis en place, ajoutant que les députés avaient le libre choix à ce sujet, sauf lorsqu'il s'agit de questions soumises à la justice, citant pour preuve le déplacement de députés à Ain Salah, Ghardaïa et autres.

Pour ce qui est du manque d'assiduité dont font preuve les députés, le responsable a fait savoir que cette question relevait des présidents desgroupes et partis qui détiennent l'autorité sur les députés, soulignant que «les députés sont obligés d'assister aux séances de l'APN, sauf en cas de maladie ou dans des cas exceptionnels». 

Evoquant le rôle de la diplomatie parlementaire, M. Ould Khelifa a soutenu que cette dernière accomplissait un rôle efficace en matière de défense des causes justes, notamment son soutien à la cause palestinienne et à la lutte du peuple sahraoui.

«Tous les peuples doivent soutenir le peuple sahraoui opprimé afin qu'il puisse disposer de son avenir en toute liberté», a indiqué M. Ould Khelifa qui a ajouté que «l'Algérie n'a aucun différend avec le Maroc frère avec lequel elle a des intérêts communs».