Sahara Occidental - Maroc - USA : Des membres du congrès US appellent la Fondation Clinton à restituer un don marocain

Publié par DK News le 16-04-2015, 16h51 | 30

Des membres du congrès américain ont appelé la Fondation Clinton à restituer un don d'un million de dollars provenant de la société marocaine, l’Office chérifien des phosphates (OCP), et à cesser toute coordination avec cette firme qui «exploite» les richesses du Sahara occidental occupé par le Maroc.

«En tant que membres du congrès, hautement engagés dans les questions internationales des droits de l'Homme, nous sommes extrêmement préoccupés par les rapports indiquant que la Fondation Clinton a accepté une importante donation provenant d'une entreprise détenue par l'Etat du Maroc», ont affirmé dans une lettre deux membres du congrès Joseph. R. Pitts et Christopher H. Smith.

Ils ont souligné que l'OCP effectue des extractions de minéraux dans les territoires sahraouis occupés «au détriment des besoins et intérêts des populations sahraouies», ajoutant que cette compagnie «profite de ces ressources, transgressant par la même des traités légaux et obligations applicables aux territoires non autonomes.»

Les deux membres du congrès ont appelé la Fondation Clinton à restituer le don accordé par l'OCP dans le cadre de la réunion inaugurale de la «Clinton global initiative (CGI)» pour la zone Afrique et Moyen-Orient prévue du 5 au 7 mai à Marrakech.

«J'appelle les Clinton à remettre cet argent et se tenir debout pour les personnes vivant dans les camps. Ils méritent la justice», indique Joe Pitts dans cette même lettre.

«The CGI devrait arrêter sa coordination avec l'OCP et rendre tout argent accepté de cette entreprise», a-t-il ajouté, jugeant que «l'acceptation de fonds provenant des organisations comme l'OCP, ne peut qu'exacerber le conflit et les violations des droits de l'homme, au détriment des besoins et intérêts du peuple sahraoui».

De son côté, le sénateur du Kentucky Rand Paul, a qualifié les dons accordés à la Fondation d'Hillary Clinton de «pots-de-vin à peine masqués», estimant qu'elle devrait rendre les dons provenant des pays ne respectant pas les droits de la femme.