Libye : L'Onu condamne une attaque près de Tripoli, poursuite des efforts pour une issue politique

Publié par DK News le 16-04-2015, 16h52 | 39

L'Onu à condamné dans «les termes les plus forts» un bombardement mené par l'aviation du gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale contre un camp militaire contrôlé par la coalition Fajr Libya, près de Tripoli, alors que les efforts se poursuivaient jeudi pour une issue politique à la crise.

«Les raids menés par l'aviation du général Khalifa Haftar ont visé (mercredi) un camp militaire situé à Tajoura», à 10 km à l'est de la capitale, a indiqué l'agence de presse libyenne loyale au gouvernement de Tripoli, proche de Fajr Libya. Les bombardements n'ont fait aucune victime, selon cette source.
L'émissaire de l'ONU Bernardino Leon a dénoncé ces frappes, appelant à la mise en place d'une enquête pour connaître ceux qui sont derrière ces attaques.

«Les Nations unies condamnent dans les termes les plus forts le bombardement aérien de ce matin (...). C'est un développement extrêmement négatif», a réagi M. Leon.

«C'est non seulement inacceptable, mais nous espérons qu'il y aura une enquête pour déterminer qui est derrière (l'attaque)», a-t-il poursuivi.

Fin mars, le gouvernement reconnu, siégeant à Al-Baïda (est), a annoncé une offensive pour libérer Tripoli, contrôlée par la milice Fajr Libya depuis août.

Poursuite des efforts pour une issue politique

Les dirigeants de partis et des militants politiques libyens, réunis lundi et mardi derniers à Alger sous l'égide de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (UNSMIL), ont souligné leur engagement aux principes adoptés dans la déclaration finale du premier round de dialogue, tenu le 11 mars dernier à Alger. Ils ont déploré la persistance des hostilités et de la violence dans plusieurs régions de Libye.

De telles attaques et violences peuvent nuire aux effort du règlement de la crise par la voie du dialogue et l'action politique, visant à sortir la Libye de la crise la frappant depuis 2011 suite au renversement du régime de Maâmmar El-Gueddafi.

Les participants à la seconde réunion du dialogue inter-libyen étaient pratiquement d'accord sur  90% des thèmes abordés. Ce résultat marque, selon les parties au dialogue, une «dynamique» pour la recherche d'une solution politique à la crise qui secoue la Libye.

Deux parlements et deux gouvernements se disputent le pouvoir en Libye. Il s'agit du parlement et du gouvernement reconnus par la communauté internationale, siégeant à Al-Baïda (est) et du parlement ressuscité, siégeant à Tripoli, et dont est issu un gouvernement parallèle non reconnu par la communauté internationale.

Les Etats-Unis et cinq pays européens avaient également appelé à un cessez-le-feu «immédiat» et «sans condition» en Libye.

L'ONU, qui a qualifié de «grand succès» le second round des pourparlers d'Alger, a proposé une feuille de route portant sur «la formation d'un Conseil présidentiel dirigé par des personnalités indépendantes, un gouvernement d'union nationale et un Parlement représentant tous les Libyens».