Après les dépassements de certains responsables politiques : La mise au point du Président

Publié par Boualem Branki le 12-02-2014, 21h17 | 55

«Nul n'est en droit de s'en prendre à l'Armée nationale populaire !» Cette phrase, lancée sur un ton d'exaspération mais de profonde colère en même temps par le Président Bouteflika, chef suprème de l'ANP, digne héritière de la glorieuse Armée de libération nationale, résume bien le contexte politique actuel que certains courants veulent miner à l'approche de l'élection présidentielle. Une guerre ouverte contre le rempart de la souveraineté nationale et garant de la sécurité du pays.

La sortie du chef de l'Etat n'est pas graruite ni fortuite, tant les dépassements de certains responsables politiques, quels qu'ils soient, ont franchi le «rubicond», et ce qui est permis d'admetrtre et d'accepter. Provoquant un pourrissement du climat politique et faisant croire à l'opinion publique qu'il y a une guerre de clans au sein de l'ANP. «Nul n'est en droit, quelles que soient ses responsabilités, de s'en prendre à l'Armée nationale populaire ni aux autres institutions constitutionnelles» du pays, a ainsi rappelé le Président Bouteflika, dans un message adressé mardi au vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, et aux familles des victimes du crash de l'avion militaire dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi.

Et, c'est le Président lui-même qui fait cette effarante constatation : jamais depuis l'Indépendance nationale, l'ANP et ses officiers n'ont été aussi directement visés que ces derniers mois, provoquant une certaine exaspération au sein de l'opinion publique, et son étonnement devant tant de légèreté politique à un moment historique de l'histoire du pays. «Nous sommes certes habitués à des dépassements émanant de certains milieux à l'approche de chaque échéance mais, cette fois-ci, l'acharnement a pris une ampleur telle que notre pays n'a jamais connue depuis l'Indépendance allant jusqu'à tenter de porter atteinte à l'unité de l'Armée nationale populaire ainsi qu'à la stabilité du pays et à son image dans le concert des nations», estime le Président Bouteflika.

Et qui prend à témoin l'opinion publique devant de tels agissements politiques irresponsables, des dépassements dont les auteurs semblent mal mesurer les effets, ni les victimes directes et collatérales. Car cette intervention du chef de l'Etat, ou plutôt cette mise au point intervient à un moment où les dérives politiques se rapprochaient dangereusement de l'une des plus importantes institutions nationales, et la plus sensible également. Il était, dès lors, opportun que le chef de l'Etat redescende dans l'arène politique pour remettre chacun à sa place. Et que chacun assume ses responsabilités envers le pays et la Nation.