Crise Syrienne : L'armée reprend le contrôle de plusieurs villages à Deraa, coupe une route d'approvisionnement des rebelles

Publié par DK News le 21-04-2015, 17h13 | 24

Les forces gouvernementales syriennes ont repris lundi le contrôle de plusieurs villages à Deraa dans le sud du pays, coupant une route vitale pour l'approvisionnement des rebelles en armes, ont affirmé l'armée et une ONG.

Les forces gouvernementales ont pris le contrôle de plusieurs villages dans la province méridionale de Deraa et encerclé deux autres tenus par les rebelles, a affirmé l'armée dans un communiqué.

«Cette nouvelle victoire permet de rouvrir et de sécuriser une route vitale entre Deraa et (la province de) Soueida, et de couper la route d'approvisionnement pour les groupes terroristes armés», a précisé l'armée, qui a qualifié cette avancée de «coup fatal» pour les groupes rebelles.

Le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, cité par l'agence AFP, a affirmé que les forces gouvernementales avaient coupé «une route principale d'approvisionnement» utilisée par les rebelles pour acheminer des rebelles et des armes à la frontière jordano-syrienne, «à leur place forte» d'Al-Lajjat.

Cette localité est utilisée par les insurgés comme un point de passage pour les armes vers la province de Damas. Durant les combats, 18 membres des forces syriennes et 11 rebelles ont été tués, selon l'OSDH.

M. Abdel Rahmane a ajouté qu'après de violents affrontements et des bombardements, les forces gouvernementales avaient aussi capturé des villages autour de la cité de Bousra al-Harir, contrôlée par les rebelles.

Il s'agit de la première victoire de l'armée après une série de revers dans le nord et dans le sud où elle a perdu le contrôle de l'unique point de passage avec la Jordanie.

L'ONU réitère son appel à un «accès humanitaire libre» aux réfugiés palestiniens de Yarmouk

Par ailleurs le Conseil de sécurité de l'ONU a réitéré lundi son appel à un «accès humanitaire libre» aux réfugiés palestiniens du camp de Yarmouk près de Damas.

Dans une déclaration adoptée après des consultations à huis clos, les 15 pays membres ont «exigé que toutes les parties cessent leurs attaques contre les civils, notamment les bombardements aériens» et que les éléments du groupe autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech) et du Front al-Nosra «se retirent immédiatement» du camp.

Ils ont «souligné la nécessité de soutenir les efforts pour secourir les civils de Yarmouk, en particulier en répondant à l'appel de fonds de 30 millions de dollars» lancé par l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens.

Le patron de l'Unrwa, Pierre Krehenbühl, qui s'est adressé au Conseil par vidéoconférence, a estimé que «la situation humanitaire à Yarmouk reste extrêmement difficile». Il a indiqué à la presse que l'appel de fonds de 30 millions de dollars était «toujours largement sous-financé».

La coalition internationale mène 36 raids contre des positions de Daech en Irak et Syrie
cependant la coalition internationale conduite par les Etats-Unis a mené 36 raids aériens ces dernières 24 heures contre des positions de l'organisation autoproclamée «Etat islamique» (EI, Daech) en Irak et en Syrie.

Dans un communiqué publié lundi, la coalition a précisé avoir mené 13 raids dans la province d'Al-Anbar, située à l'ouest de la capitale irakienne Baghdad et qui sous contrôle de l'EI. Huit autres raids ont été effectués près de Baïji, dans la province de Salaheddine, à 200 km au nord de Baghdad.

La raffinerie de pétrole de Baïji avait été reprise récemment par les forces gouvernementales, mais l'EI est toujours présent dans la ville voisine.

Dans la province de Ninive, la première à être tombée aux mains de l'EI lors de son offensive fulgurante en Irak en juin 2014, la coalition a mené cinq frappes qui ont visé des positions de l'EI.
En Syrie voisine, sept raids ont eu lieu dans le secteur de Kobané et trois dans la région d'Hassaké (nord-est).

Depuis fin septembre, la coalition mène des raids en Irak depuis août et en Syrie depuis fin septembre pour tenter de stopper l'avancée de Daech qui contrôle de vastes régions à cheval entre ces deux pays.