Souk Ahras : conserver les témoignages historiques et les transmettre aux futures générations

Publié par DKNews le 24-04-2015, 18h06 | 48

Les participants à une rencontre organisée jeudi à l’initiative de l’université de Souk Ahras ont mis l’accent sur la nécessité de «conserver les témoignages sur la Révolution pour les transmettre aux générations montantes».

Cette rencontre intitulée «Souk Ahras entre hier et aujourd’hui», organisée à la veille de la commémoration du 57ème anniversaire de la grande bataille de Souk Ahras, a donné lieu à plusieurs communications dont celle de Mohamed Chergui, de l’université de Guelma, qui a insisté sur «l’importance de conserver les lieux de mémoire», prenant pour exemple la maison natale du chahid Badji Mokhtar, membre des «22» historiques.

Dans son intervention sur «le rôle de la base de l’est dans l’approvisionnement des wilayas de l’intérieur en armes», le chercheur a souligné qu’il est «primordial de conserver des lieux comme les casernes, les prisons, les miradors, les barrages électrifiés des lignes Morice et Challe qui coûtèrent à la France en guerre contre le peuple algérien, des sommes colossales empruntées à la Banque mondiale».

De son côté, Othmane Annadi, de l’université de Souk Ahras, a estimé que la base de l’Est constituait «l’oxygène de la Révolution», en ce sens qu’elle lui fournissait «armes et munitions à raison d’un millier de pièces par mois, ce qui permettait d’alléger la pression sur les wilayas».

L'universitaire a rappelé que la base de l’est a fourni également des cadres à la Révolution, citant, à ce propos, Tahar Zbiri, Abdallah Belhouchet et des chefs des dizaines de bataillons qui ont sillonné le relief accidenté de la partie orientale du pays.

M. Annadi a également évoqué la grande bataille de Souk Ahras qui demeure, a-t-il considéré, «l’un des symboles de l’unité nationale en donnant 629 martyrs de toutes les régions d’Algérie, durant cette glorieuse époque où il était interdit de poser des questions sur l’origine régionale d’un combattant.»

La chercheuse Houria Oumane, de l’université de Tébessa, a présenté une communication sur «les aspects stratégiques de la Révolution dans les frontières est», avant que le public, composé de moudjahidine et d’étudiants, ne prenne une part active aux débats qui ont ponctué la rencontre.