Santé publique : Sensibiliser davantage à l’utilisation rationnelle des traitements médicamenteux des animaux distinés à la consomation

Publié par DK News le 25-04-2015, 16h27 | 25

Les participants à une rencontre sur «les résidus des antibiotiques dans les denrées d’origine animale et leurs impacts sur la santé publique» ont insisté, samedi à Constantine, sur la multiplication des campagnes de sensibilisation à ce problème de santé publique.

Il s’agit, a-t-on affirmé au cours de cette rencontre scientifique à caractère régional, d’informer sur la nécessité d’utiliser rationnellement les médicaments destinés aux animaux pour protéger la santé humaine contre toute maladie pouvant être provoquée par les résidus d’antibiotiques ingérés par les animaux dont la viande est destinée à la consommation.

La présence des résidus d'antibiotiques utilisés pour favoriser la croissance de l'animal, ou comme traitement médicamenteux, peut s'avérer «dangereuse» pour le consommateur en provoquant des accidents allergiques, toxiques ou en développant une résistance aux antibiotiques, a précisé à l’APS

M. Yacine Ghediri, directeur des services agricoles de la wilaya (DSA), en marge de cette rencontre organisée par l’inspection vétérinaire avec la collaboration de l’association des vétérinaires privés.
Initiée dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale des vétérinaires (25 avril), cette journée vise essentiellement à expliquer le plan algérien de surveillance des contaminants et résidus dans les aliments (PASCRA), dispositif mis en place récemment par la tutelle pour «l’organisation de l’utilisation de ces médicaments qui représentent un réservoir de résidus nocifs pour la santé publique, surtout en cas d'usage massif», a indiqué le même responsable.

Les médicaments vétérinaires doivent être «minutieusement dosés» et administrés «en temps opportun», a recommandé, de son côté, le Dr. Taha Hamdi, enseignant à l’école nationale supérieure vétérinaire d’El Harrach (Alger).

Offrir au consommateur une denrée alimentaire saine reste «l’objectif primordial du médecin vétérinaire» qui est partie prenante dans le domaine de la santé publique et de la santé animale, a précisé M. Hamdi, affirmant que la corporation vétérinaire, soucieuse de la problématique posée, se devait de tirer la sonnette d’alarme.

Plus de 300 médecins vétérinaires de la wilaya de Constantine ainsi que des wilayas de Mila et de Batna ont participé à cette rencontre scientifique, organisée également dans le cadre du volet «science» de la manifestation Constantine capitale 2015 de la culture arabe.