Ain Temouchent : La commune de Oualhaça célèbre le 179ème anniversaire de la bataille de Sidi Yacoub

Publié par DK News le 25-04-2015, 17h33 | 382

La commune de Oualhaça (35 km d’Ain Temouchent) a commémoré, samedi, le 179ème anniversaire de la bataille de Sidi Yacoub, menée avec succès le 25 avril 1836 par l’Emir Abdelkader et son adjoint El Bouhmidi El Oualhaçi.

A cette occasion, l’APC a organisé, au siège de la Zaouïa de Sidi Yacoub et en coordination avec l’association éponyme, une journée d’étude animée par des universitaires pour rappeler «le rôle de la résistance dans la lutte contre le colonialisme», selon son président Bouziani Senoussi.

«Ce jour là, l’armée de l’Emir Abdelkader a remporté une grande victoire face à l’occupant contraint à battre en retraite», a-t-il rappelé, ajoutant que cette bataille a été un «prélude très fort» pour l’Emir pour obliger les forces ennemies à entamer les pourparlers pour la paix, avant d’aboutir à la signature du traité de la Tafna, le 30 mai 1837.

Plusieurs conférences, présentées à cette occasion, ont permis aux intervenants des universités de Tlemcen, de Mostaganem et d'Oran de mettre l’accent sur l’importance de cette bataille qui s’est déroulée entre les monts de Sidi Yacoub, Sidi Rahmoune et Laghraça, dans la suite des événements qui ont marqué la résistance algérienne.

La bataille de Sidi Yacoub, du nom du saint homme Sidi Yacoub Bnou El Hadj El Tlemçani qui a construit cette Zaouia en 1338 pour y fonder une école coranique, a renforcé la place de cette résistance ayant fait subir à l’ennemi de lourdes pertes.

Avant même de pouvoir battre en retraite, le général d’Arlanges, à la tête des forces coloniales, se vit encercler par 10.000 cavaliers algériens. Cette région qui a repoussé l’incursion portugaise en 1503, a été le théâtre, en 1836, de cette bataille, menée sous le commandement de l’Emir Abdelkader en personne et d’El Bouhmidi, faisant subir aux forces coloniales une «humiliante défaite où elles furent, d’abord cernées, puis scindées», a-t-on signalé. Cette même région a servi, en 1957, pendant la guerre de libération nationale, de refuge aux moudjahidine de l'Armée de libération nationale.