La campagne a été lancée hier en présence de plusieurs membres du gouvernement : Consommer algérien, c'est relancer l'économie nationale

Publié par Boualem Branki le 26-04-2015, 19h57 | 63

La campagne «Consommons algérien» que vient de lancer le ministère du Commerce est de celles que les producteurs, commerçants et consommateurs applaudissent. D'abord cela procède du patriotisme économique.

Ensuite que cette campagne donne l'occasion aux producteurs algériens de montrer leurs produits, de rivaliser avec la concurrence rude des produits importés, et également est de nature à soutenir la production nationale.

L'initiative du ministère du Commerce, qui coïncide avec l'annonce du retour du crédit à la consommation donne en fait un éclairage nouveau sur la stratégie du gouvernement en matière d'encouragement et de soutien autant à la production nationale qu'aux producteurs locaux.

C'est en quelque sorte une revanche que le gouvernement donne à l'industrie et aux producteurs algériens de montrer de «quel bois ils se chauffent», tant les produits importés, et souvent de très mauvaise qualité et de surcroît dangereux pour la santé, ont envahi les étals des commerçants, les rues et marchés du pays.

Une excellente initiative également que cette campagne «Consommons algérien», car elle est de nature à soutenir un peu plus l'industrie nationale, le produit du terroir. Le retour des consommateurs algériens vers le produit local est par ailleurs un coup de fouet pour la production, donc pour la création d'emplois et une plus grande redistribution des salaires.

Une courroie qui alimente plus globalement l'économie nationale qui voit ainsi tous ses grands indicateurs macro-économiques fonctionner comme une «horlogerie suisse». La demande sur les produits nationaux crée ainsi un plus de l'offre, et les exigences de qualité impactent l'amélioration du produit industriel ou agroalimentaire, sinon dans le secteur de l'électroménager et les technologies de la communication.

C'est en fait une chaîne qui est à l'origine de la prospérité des Nations, car avec l'excédent de production, ce sont les exportations qui se trouvent soutenues, alors que, à l'inverse, le pays va diminuer en proportion ses importations et donc ses engagements financiers à l'extérieur. Le ministre du Commerce Amara Benyounès a ainsi annoncé une série de mesures pour encourager la production et les industriels nationaux.

A cet effet, il a déjà indiqué que toutes les mesures relatives à l'encouragement des entreprises économiques nationales productives seront prises par la prochaine loi de Finances complémentaire pour 2015.

Le gouvernement va revoir dans cet effort de soutien à la production et aux industriels nationaux une batterie de mesures fiscales pour relancer les investissements orientés vers la production donc vers la création de l'emploi, mais également pour la mise sur le marché national de produits de consommation de qualité. Un objectif bien en place en fait dans le programme économique du Président Bouteflika.