Ain Torki - (Ain Defla) : Commémoration du 114ème anniversaire de l'insurrection de Righa

Publié par Salim Ben le 27-04-2015, 15h37 | 407

Le 26 avril 1901 restera une date inscrite dans l'histoire de la région et dans les pages de l'histoire de l'Algérie, et des luttes qu'ont menées les Algériens depuis l'invasion coloniale.

La commémoration de cette journée du souvenir a eu lieu cette année avec un éclat plus particulier, avec la participation d'une foule très nombreuse venue de toutes les contrées de la wilaya. Ain Torki était en fête samedi, un village aux foucades fleuris adossé aux contreforts du Zaccar.

Les autorités civiles et militaires de la wilaya, à leur tête Mr Hadjiri Derfouf, le wali d'Ain Defla, ainsi que des associations et clubs de l'histoire ont assisté cette cérémonie organisée au lieu-dit Tizi Ouchir, près d'Ain Torki, d'où est partie l'insurrection, le vendredi 26 avril 1901, sous la conduite de Cheikh Yakoub Ben El Hadj.

Les présents s'étaient rassemblés au pied de la stèle, où une gerbe de fleurs a été déposée par les plus hautes autorités civiles et militaires de la wilaya avec la participation des moudjahidines. Au cours de cette cérémonie, et au niveau de la bibliothèque communale, le maire de la ville d'Ain Torki a remercié tous les présents, et donné la parole a l'écrivain chercheur, qui a retracé les évènements qui ont marqué à jamais la mémoire des Algériens de toute la région, dans son livre titré de « l'insurrection des tribus des Righas », une page d'histoire parmi tant d'autres qui se sont succédé à travers tout le territoire national de 1830 à 1962 pour libérer le pays du joug colonial.

Et la révolte a eu lieu, une réunion a eu lieu le 22 avril, elle a regroupé tous les chefs de tribu au sanctuaire de Sidi M'hamed Benyahia au lieudit «Tizi Ouchir», 3 km à l'est de Ain Torki où a été érigée la stèle et c'est le vendredi 26 avril 1901 que la révolte des opprimés a eu lieu dirigée contre les colons et la petite garnison de la place. Le bilan de l'attaque est lourd, 37 colons tués, 68 Algériens massacrés, 187 «indigènes» arrêtés et jugés par la cour d'assises de Montpellier, 85 déportés en Nouvelle- Calédonie au bagne de Cayenne.

Le 26 avril 2015, 114 ans après, le souvenir reste indélébile ; le livre d'histoire toujours ouvert, afin que nul n'oublie et Marguerite se souvient. Comme se souviennent aussi les familles des déportés en Nouvelle-Calédonie.