La ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Mounia Meslem a indiqué dimanche à Alger qu'un programme d'évaluation de politiques sociales pour les catégories vulnérables sera finalisé prochainement.
Ce programme d'évaluation «sera périodique et accompagnera les politiques sociales adoptées en faveur des catégories vulnérables», à déclaré Mme Meslem à la presse à l'issue des travaux d'un atelier de formation pour l'élaboration des cartographies de la pauvreté dans les pays arabes.
A cet effet, a-t-elle précisé, des cellules de proximité relevant de l'agence de développement sociale activant au niveau des directions de l'action sociale au niveau des wilayas ont été mobilisées. Ces cellules sont composées de sociologues, de médecins et de psychologues.
Elle a ajouté que ce programme d'évaluation porte notamment sur l'élaboration d'un bilan des réalisations déjà accomplies en matière de prise en charge des catégories défavorisées. Par ailleurs, il sera question également de l'actualisation d'un fichier de personnes démunies en Algérie avec la définition de la spécificité de chaque région.
De son côté, le directeur du développement et des politiques sociales à la Ligue arabe, Tarek Nabil Naboulsi que des visites d'experts seront effectuées en Algérie à partir de 2016 pour s'enquérir de son expérience en la matière.
M. Ennaboulsi a affirmé, d'autre part, que les pays arabes sont appelés aujourd'hui à adopter une «nouvelle approche en matière de lutte contre la pauvreté et de prise en charge des catégories vulnérables dans le but de définir de nouveaux mécanismes en adéquation avec les changements générés par la situation actuelle que connaissent plusieurs pays arabes».
De son côté, le représentant de la commission économique et sociale de l'Asie de l'est, Khaled Abu Ismail, qui présentait son rapport sur «La situation de la classe moyenne dans les pays arabes», a indiqué que l'existence de cette classe «a commencé à rétrécir» dans la région arabe, soulignant qu'il prévoyait une réduction de cette catégorie avoisinant les 35% au regard, a-t-il dit, de la situation que connaissent certains pays arabes. Il a prôné ainsi l'adoption de politiques économiques de développement afin de préserver la classe moyenne, estimant que «la plupart des expériences de développement menées reposaient sur la classe moyenne».
Il a insisté enfin, sur la nécessité d'élaborer un «inventaire arabe unifié» qui permettra d'évaluer le niveau de développement et procurera des données susceptibles de mettre au point des politiques d'évaluation de la pauvreté dans la région.