
La fête internationale des travailleurs est l’occasion pour faire le point des avancées ou des reculs dans la situation sociale des employés, ouvriers, enseignants, de la fonction publique et d’autres secteurs.
Le 1er mai, c’est la reconnaissance des luttes ouvrières du XIXe siècle, celles de la première révolution industrielle pour la réduction du temps de travail (la semaine de 48heures est une conquête du siècle suivant, avec les congés payés et la protection sociale).
Les travailleurs algériens ont engagé des combats très durs pour arracher des droits aux colonialisme et aux capitalistes de France qui exploitaient les ressources minières, les richesses de l’Algérie sans que les travailleurs en tirent un quelconque avantage ; les grèves des mineurs de Miliana, de l’Ouenza et d’autres secteurs économiques comme celui des transports ont marqué la conscience syndicale et nationaliste.
La naissance de l’Ugta, la répression qui l’a suivie a signifié l’entrée en lutte, à un niveau supérieur, de rétablissement de la souveraineté du peuple algérien sur son territoire, la réhabilitation de son histoire, l’exploitation de ses richesses pour le progrès social de ses citoyens. L’existence au monde de sa nation.
70 ans de luttes
Le 1er mai 1945 a été, à Alger, l’annonce du 8 mai, les manifestants ayant été sauvagement réprimés : «A Alger, dès le matin, un imposant barrage policier fut dressé pour juguler la procession des manifestants.
Et dès l’apparition du drapeau algérien, la police n’a pas hésité à déclencher les hostilités: « il y avait eu quatre mort et sept autres qui ne survivront que quelques jours à leurs blessures» Toujours à Alger : «Les Européens des abords de la rue d’Isly ont non seulement barricadé leur balcon, mais des coups de feu ont été tirés sur les manifestants. « Oran: un mort et plusieurs blessés du côté des manifestants. A Sétif, Guelma, la marche était silencieuse, rapportait les historiens.
70 ans après le 1er mai 1945, l’Algérie se trouve au cœur des défis du développement, de stabilité sociale et de sécurité nationale : les relever est pour l’ensemble de la société un devoir sinon une exigence, par-delà les divergences, les malentendus, les intérêts étroitement corporatistes.
Il suffit de se rendre compte que les efforts de la Nation pour faire face aux menaces extérieures, assurer l’aide diplomatique à la solution pacifique des conflits ; combattre les narcotrafiquants et la cybercriminalité ont un coût élevé…
Le soutien du peuple des travailleurs à l’ANP, aux services de sécurité s’explique donc par la prise de conscience de la dangerosité des situations à nos frontières.
Célébrer le 1er mai 2015
Ne serait-ce que pour saluer avec reconnaissance les sacrifices des générations de travailleurs algériens exploités, brimés, emprisonnés, assassines, comme le 2 mai 1962, les dockers qui ont péri par centaines à la suite d’un attentat OAS.
Chaque halte du 1er mai est une façon de dire la solidarité internationale des travailleurs qui subissent les contrecoups des crises économiques et financières, la déréglementation des lois sociales. Ces menaces sur le travail sont heureusement inconnues en Algérie. L’Ugta l’a compris qui continue de célébrer le 1er mai, fête internationale des travailleurs !