Crise malienne : la Médiation élargie «inquiète», appelle à une réunion d'urgence de la Commission Technique Mixte de Sécurité

Publié par DK News le 01-05-2015, 15h46 | 33

L'équipe de la Médiation élargie dans le processus d'Alger a exprimé mercredi à Bamako son inquiétude face aux violences intervenues dans le Nord du Mali et a appelé à tenir une réunion d'urgence de la Commission Technique Mixte de Sécurité, a indiqué un communiqué de la Médiation élargie reçu par l'APS.

A l'issue de la réunion qui s'est tenue à Bamako consacrée aux derniers développements intervenus dans la localité de Ménaka dans le Nord du Mali, l'équipe de la Médiation élargie «recommande la tenue, de toute urgence, d'une réunion de la Commission Technique Mixte de Sécurité en vue de prendre les mesures devant assurer le respect de ces engagements», lit-on dans le même communiqué.

A l'effet d'évaluer ces développements qui ne sont pas de nature à favoriser l'apaisement et la sérénité nécessaire à cette étape importante du processus de paix, la Médiation internationale élargie, dit suivre avec «inquiétude et une attention particulière» les développements intervenus ces derniers jours dans la localité de Ménaka (région de Gao) et dans les environs de Tombouctou, indique le communiqué.

Elle s'est déclarée «extrêmement préoccupée par le climat de tension et d'insécurité qui prévaut dans ces zones» et a appelé à «la cessation immédiate de tout acte d'hostilité, d'harcèlement et de violence pouvant nuire au renforcement de la confiance entre les parties». la Médiation élargie tient à rappeler à toutes les parties concernées leur engagement pour la paix et la nécessité de respecter l'Accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014, la Déclaration de cessation des hostilités signée à Alger le 24 juillet 2014 et la déclaration signée à Alger le 19 février 2015, selon la même source.

La Médiation «exhorte les différentes parties à favoriser l'instauration d'une ambiance propice à l'aboutissement dans les meilleures conditions du processus de paraphe et de signature de l'Accord de paix». La Mission de l'ONU au Mali (MINUSMA) a pour sa part été interpellée à prendre les mesures nécessaires, notamment celles liées à la protection des populations.

La Médiation internationale élargie a lancé cet appel suite aux affrontements entre le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et le groupe d'autodéfense Gatia ( loyaliste) dans la ville de Ménaka (nord).