L’ancien journaliste-poète Mohamed Aoun honoré à Médéa

Publié par DK News le 03-05-2015, 18h19 | 61

L’ancien journaliste-poète Mohamed Aoun qui boucle, d’ici quelques mois ses 88 ans dont plus de la moitié passée au service de la presse et la poésie, a été honoré, dimanche à Médéa, lors d’une cérémonie organisée par l’association des journalistes et correspondants locaux "la plume libre", à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse.

Mohamed Aoun, auteur d’un recueil de poèmes inédit, comptant plus de mille poèmes, marqua de son sceau le monde de la presse algérienne, avec ses émissions culturelles sur les ondes de la radio télévision françaises (RTF), au début des années 50, aux cotés de grands noms de la culture et de la littérature algériennes, tels que Benhadouga, Bachtarzi et Malek Houari.

Sa passion pour le quatrième art l’incite, en 1955, soit une année après le déclenchement de la révolution, a rejoindre l’équipe qui fonda la troupe de théâtre du Front de libération nationale (FLN), puis prendre part à la création, au lendemain de l’indépendance du pays, de la radio des frontières, à Ghardimaou, dans la wilaya de Souk-Ahras.

Après cette brève expérience, il intègre le commissariat politique de l’Armée nationale populaire (ANP), dont il devint un membre très actif et sera remarqué, plus tard, pour ses écrits au sein de la revue "El-Djeich", notamment après l’interview "exclusive" qu’il réalisa avec Che Guevara, à l’occasion de sa visite en Algérie en 1963.

Aoun participe, au coté de Kateb Yacine, Mouloud Maameri et Kaddour Mhamsadji, à la création de l’Union nationale des écrivains algériens et va se consacrer, depuis, à la poésie, en publiant régulièrement de petits recueils sur les pages de la revue "Révolution Africaine" et de "Courrier Méditerranéen",

"Affrontement" et "Poésie vivace", publications éditées respectivement en France et en Suisse.
Il s’occupera, à partir de 1981, de la bibliothèque de la maison de la culture Hassan-el-Hassani, qu’il quittera, au bout des quelques années, pour s’occuper, en 1989, de la rédaction du journal local "Le chroniqueur", avant de se retirer définitivement de la scène médiatique et replonger dans la poésie.
Mohamed Aoun fut emprisonné, dans le sillage des grandes rafles qui ont suivi les tragiques événements du 8 mai 1945, en raison d’un graffiti appelant à la "chute du colonialisme".