Séisme au Népal : La solidarité numérique se distingue

Publié par Par Samy yacine le 04-05-2015, 15h27 | 38

Encore une fois, les outils technologiques déployés par les réseaux sociaux font leur preuve devant une situation d’urgence. Différentes applications ont en effet été offertes pour notamment offrir l’une des données les plus importantes en ces situations : l’information.

Depuis quelques années, les situations de catastrophe naturelle, et de manière générale de détresse humaine, constituent des opportunités d’expression du pouvoir de médiation social des réseaux sociaux qui apportent du lien, de la communication, de l’information ; bref autant d’ingrédients pour réconforter des populations en détresse.

Le séisme qui a frappé le Népal le 25 avril dernier, a vu fleurir de nombreuses initiatives  au bénéfice des populations touchées, de leurs proches et des organismes chargés d’intervenir sur le terrain des opérations. Comme à l’accoutumée, les géants de l’internet ont été de la partie avec en particulier l’implication dès les premières heures dee Facebook et Google.

Du côté du réseau social, son premier responsable Mark Zuckerberg a été le premier à lancer sur son espace personnel Facebook, une nouvelle application appelée ‘’contrôle d’absence de danger’’, et qui sert, comme on peut le lire sur le site de la radio française rfi.fr, à  « déterminer si des amis ou des proches ont été touchés par une catastrophe naturelle et leur envoie un message les invitant à signaler qu’ils sont maintenant hors de danger. »

Les informations mises sur les pages des personnes restées sans nouvelles  sont obtenues auprès de l’organisme gouvernemental américain de sismologie. D’après le site du quotidien d’information gratuit français, 20minutes.fr, l’application « a été utilisée par 7 millions de personnes pour signaler à leurs amis qu’ils étaient en sécurité ; 150 millions de personnes ont reçu une notification de la part de l’un de leurs proches sur place. »

D’autre part, le réseau social transmet des messages  aux personnes intégrées dans ce réseau   pouvant se trouver dans la zone affectée par le séisme ; il  les repère par son système de géolocalisation et leur donne la possibilité de répondre soit pour dire ‘’je suis en sécurité’’ ou alors ‘’je ne suis pas dans la zone touchée’’.

Leurs réponses sont immédiatement répercutées à leurs liens.  Sur les pas du géant du réseautage social, le moteur de recherche Google s’est lui aussi impliqué en mettant en œuvre son application sous forme de système d’alerte qui offre la possibilité aux internautes de faire des recherches de personnes.

Cette application qui avait déjà été testée avec succès, notamment lors du séisme qui a frappé Haïti en 2010, repose sur des fiches que se partagent massivement les utilisateurs qui comprennent, d’après rfi.fr  « le nom, la photo, l’adresse d’origine et de résidence, ainsi que le statut de la personne à retrouver ». 

A partir de ce formulaire, le service proposé par Google « offre la possibilité à quiconque, amis, parents ou témoins sur les lieux de la catastrophe, de compléter les informations de la fiche signalétique d’une personne disparue », ajoute le site de la radio française. Le moteur de recherche assure par ailleurs l’envoi de message textuel aux proches des personnes recherchées, et diffuse des SMS sur les téléphones portables des personnes mentionnées comme disparues et sur ceux des personnes les accompagnant. « Une transmission sur les portables qui prend tout son sens au Népal, les deux tiers de la population du pays ne disposant pas d’un accès à la Toile », souligne le site rfi.fr qui ajoute qu’aux premiers moments de   « la réactivation de son service d’urgence, ‘’Google person finder’’ enregistrait plus de 5 300 dossiers. »

De leur côté, les services dédiés à la messagerie et à la téléphonie ont également pris part à ce mouvement de solidarité numérique au profit des populations touchées  et de leurs proches. « En réponse au tremblement de terre au Népal, nous avons arrêté la facturation de Viber Out afin que les utilisateurs népalais puissent appeler n’importe quelle destination gratuitement », faisait savoir sur  20minutes.fr,  la société Viber  qui a diffusé un tweet pour l’occasion indiquant  qu’elle ne facturerait pas les appels sortants du Népal pour « que les personnes sur place puissent contacter leurs familles pour leur donner des nouvelles », ajoute le même site qui rapporte également que Viber a décidé « que les appels entrants au Népal vers les lignes fixes et mobiles seraient eux aussi gratuits. »

Même élan de solidarité chez Microsoft qui a décidé de mettre à contribution sons service de messagerie vidéo, Skype. Suite à une décision « à effet immédiat », précise cette société, les appels seront  « gratuits vers les lignes fixes et mobiles vers le Népal via Skype. »