Le rejet d’eaux usées en mer Méditerranée sera réduit à néant à l'horizon 2020, a déclaré, lundi à Ain Temouchent, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib. L'objectif «zéro rejet en mer Méditerranée» doit être atteint d’ici 2020, en application de la Convention de Barcelone ratifiée par l’Algérie, a souligné le ministre lors d’un point de presse en marge d'une visite d’inspection et de travail dans la wilaya.
Le ministère des Ressources en eau multiplie les efforts pour la réalisation de stations d’épuration (STEP) qui passeront de 166 actuellement, à plus de 200 dans deux années, notamment au niveau des wilayas côtières dont Ain Temouchent, a ajouté M. Necib.
Le volume global des eaux épurées atteindra alors 1,2 milliard de mètres cubes, soit l’équivalent de 20 grands barrages, a-t-il poursuivi, annonçant que ce volume, auquel s’ajoutera la boue fertilisante, sera exploité gratuitement par les agriculteurs pour l’irrigation des périmètres agricoles avoisinant les STEP, dans le cadre de la nouvelle stratégie visant la valorisation des eaux épurées pour l’irrigation agricole. «Un enjeu important pour, entre autres, l’économie des eaux conventionnelles», a soutenu le ministre. Pour les superficies situées loin des stations, il est préconisé l’utilisation de l’irrigation d’appoint, surtout pour la céréaliculture.
Le ministère des Ressources en eau acheminera cette eau épurée vers les terrains agricoles, et à charge pour les agriculteurs de se doter de canons à eau, a-t-il souligné, rappelant que le ministère de l’Agriculture, par le biais de l’Office des céréales et des légumes secs (OAIC), a entamé l’achat de ces canons à eau.
Tout en rappelant que le taux de remplissage actuel des barrages est estimé à 90 %, le ministre a indiqué que les wilayas bénéficiaires de programme d’urgence seront renforcées en eau durant le mois de ramadhan et la saison estivale. Tout en soulignant que le taux national de fuite d’eau sera ramené de 35 % cent actuellement à 20 %, M. Necib a signalé que 40 grandes villes algériennes bénéficieront d’opération de réhabilitation de leurs réseaux AEP.
S’agissant des créances de l’Algérienne des eaux (ADE), estimées à 32 milliards DA, il a indiqué que ce dossier, qui a fait l’objet de plusieurs campagnes de sensibilisation, connaitra une avancée, d’ici la fin de l’année en cours, avec le recouvrement de 50 % de ces créances.