Conference d’examen du TNP Mme Feroukhi préside les travaux

Publié par dknews le 06-05-2015, 18h49 | 44

Les attentes de Etats parties du Traité de Non-prolifération (TNP) des armes nucléaires en vue d’aboutir à un «document final et équilibré» à la faveur de la 9e Conférence d’examen du TNP, qui se tient à New York, ont été mis exergue par la diplomate algérienne, Taous Feroukhi, affirmant que l’Algérie, présidente de la conférence, ne ménagera aucun effort pour «parvenir un résultat substantiel».

«Les attentes des Etats parties sont grandes en vue d’aboutir à un document final et équilibré de la 9e Conférence d’examen dans les trois piliers du Traité : Désarmement nucléaire, Non-prolifération des armes nucléaires, Utilisations pacifiques de l’atome», a déclaré, dans une interview à l’APS Mme Feroukhi, présidente des travaux de la Conférence d’examen du TNP.

Elle a, dans ce sens affirmé, que l’Algérie qui a présidé avec succès la Conférence d’examen 2000 «ne ménagera aucun effort, dans le cadre de la responsabilité partagée qui engage l’ensemble des Etats parties, sans exception, pour parvenir à un résultat substantiel à l’issue de sa présidence de la Conférence d’examen 2015.»

La diplomate algérienne a également souligné le «caractère quasi universel» du traité dont sont parties 191 Etats, y compris avec l’adhésion de la Palestine qui sera formalisée à l’occasion de cette 9e Conférence présidée par l’Algérie.

«La question de l’universalité du TNP est inscrite à l’ordre du jour de toutes les Conférences d’examen du Traité. En effet, pas moins de 191 Etats sont parties au TNP, y compris avec l’adhésion de la Palestine qui sera formalisée à l’occasion de cette 9e Conférence...», a déclaré Mme Feroukhi.
Il s’agit, a indiqué Mme Feroukhi, d’un nombre que n’arrivent pas à réunir d’autres instruments qui traitent des questions de désarmement, ce qui confère au TNP un «caractère quasi universel. Les efforts visant une plus grande universalisation du Traité, vise également à faire adhérer les trois pays possédant des armes nucléaires qui sont en dehors du TNP: l’Inde, le Pakistan, Israël.».

Interrogée sur les axes inscrits à l’ordre de la Conférence d’examen du TNP, la diplomate algérienne a rappelé qu'à l’instar des précédentes Conférences, les travaux de la 9e session porteront d’une part, sur «l’état de la mise en œuvre du Traité, dont les 64 mesures contenues dans le Plan d’action 2010, et, d’autre part, sur les nouvelles actions à convenir pour les prochaines cinq années, en prévision de la Conférence d’examen 2020 qui marquera le 25e anniversaire de la prolongation indéfinie du TNP».

Désarmement, non-prolifération et utilisation pacifique
Les travaux se déroulent dans le cadre de trois grandes Commissions établies par la Conférence, qui traiteront des questions liées aux trois piliers du Traité: «désarmement nucléaire, non-prolifération des armes nucléaires, et utilisations pacifiques de l’atome».

Des organes subsidiaires seront également crées le traitement de questions spécifiques dont, entre autres, «l’établissement d’une Zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive au Moyen orient», a également fait savoir Mme Feroukhi.

Soulignant que le TNP est le «seul instrument en vigueur en matière de désarmement nucléaire qui permette un dialogue et des discussions entre les Etats nucléaires et non nucléaires sur la sécurité collective, y compris le rôle de la dissuasion nucléaire dans les doctrines militaires», elle a expliqué que le Traité met en évidence «le caractère indivisible de la sécurité qui impacte, à bien des égards, l’essor et le développement de tous les peuples de la planète».

«L’adhésion au Traité signifie que les Etats parties acquièrent des droits, notamment celui de développer les utilisations pacifique de l’atome pour le bien-être de leurs peuples. Ce faisant, il importe de souligner l’autorité morale incontestable des Etats non nucléaires que leur confère leur renoncement volontaire à mettre au point des armes nucléaires, un engagement qui participe à la fois de la réalisation de l’objectif du Traité, celui de libérer le monde de ces armes létales, et des efforts de paix et de sécurité à l’échelle mondiale», a soutenu Mme Feroukhi.