Affaire Khalifa : Abdelmoumène Khelifa appelé à la barre

Publié par DK News le 06-05-2015, 21h13 | 32

Le principal accusé dans l’affaire de la caisse principale de Khalifa Bank, Abdelmoumene Khalifa, est passé mercredi à la barre du tribunal criminel près la Cour de Blida.Vêtu d'un costume bleu nuit, Abdelmoumène Khalifa, amaigri, a commencé à répondre à l’interrogatoire du président du tribunal, Antar Menouer.

Devant un accusé qui semblait détendu au regard de la gravité des chefs d’inculpations dont il doit répondre, le juge a expliqué, dans le détail, les accusations portées contre l'accusé.Il s’agit de «constitution d'une association de malfaiteurs, vol qualifié, escroquerie, abus de confiance et falsification de documents officiels».

Abdelmoumène Khalifa est entouré de ses deux avocats, Nesseredine Lezzar et Merouane Medjhouda, dans une salle d’audience à moitié pleine. 

Au début de l’audience, le président du tribunal a rappelé à la presse l’interdiction de filmer, de prendre en photo ou d’enregistrer le déroulement du procès qui sera long, a-t-il fait remarquer. Il a également demandé aux témoins de rester en dehors de la salle d’audience, relevant qu’il fera appel à eux tout au long du procès.
Au total, 71 prévenus, ayant introduit un pourvoi en cassation devant la Cour suprême seront rejugés. Plus 300 témoins comparaîtront pour la deuxième fois, des victimes et partie civile seront présents au procès.

Les personnes citées en témoins dans cette affaire durant le premier procès comparaîtront lors du nouveau procès, et le tribunal criminel se conformera lors du procès, au premier arrêt de renvoi de la chambre d'accusation.

Il est donc attendu qu'il juge uniquement les personnes inculpées au premier procès. Abdelmoumène Khalifa qui avait été jugé par contumace, jugement devenu nul après son extradition, sera jugé dans la même affaire. Le président du tribunal criminel ayant prononcé la jonction des deux affaires.
Le même tribunal avait prononcé en mars 2007, après un procès qui a duré près de trois mois, des peines allant d'une année à 20 ans de prison, et relaxé une cinquantaine de personnes parmi les accusés.