Massacres du 8-mai-1945 : le FFS réitère son appel pour «l’attribution du statut de martyr aux victimes»

Publié par DK News le 09-05-2015, 18h50 | 52

Le premier Secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Mohamed Nebbou, a réitéré, samedi à Kherrata (Béjaïa), son appel pour l’adoption de sa proposition de loi relative à l’attribution du statut de martyrs aux victimes des massacres du 8 mai 1945.

Intervenant à l’occasion d’un meeting, organisé en signe de commémoration de cette date historique, il a estimé qu’une telle démarche va dans le sens de la «reconnaissance posthume des sacrifices» des victimes de ces massacres.«53 ans après l’indépendance, l’heure est venue de reconnaître leur martyr», a-t-il clamé, soulignant que «le doute ne peut persister sur leur patriotisme et leur engagement».

«Bouzid Saal, un enfant de Kherrata, tombé sous les balles assassines le drapeau à la main à Sétif, n’est-t-il pas martyr ?», s’est interrogé M.Nebbou, extrapolant sur chacune des victimes du 8 mai 1945 et soulignant que les massacres ont «contribué à dissiper avec force conviction et forger la foi que la liberté du peuple ne pouvait se matérialiser que par la conquête de l’indépendance totale».

Le premier responsable du FFS a rappelé, à cette occasion, les méfaits en général du colonialisme durant 132 ans en Algérie, au cours desquels, a-t-il dit, «des tributs et des villages entiers ont été décimés et leurs populations massacrées et des crimes contre l’humanité commis».

Il s’est, en outre, interrogé pourquoi «la France qui est entièrement engagée pour la reconnaissance du génocide arménien, n’a pas une attitude identique à l’endroit de ses propres crimes».
M.Nebbou reste cependant persuadé que le colonialiste, au bout du compte, «s’il a changé de masque, n’a pas changé de nature», s’appuyant sur des épisodes de conjoncture internationale pour corroborer ses propos.

L’ingérence humanitaire, la protection des minorités, l’intervention pour faire respecter les droits de l’homme, qui servent de prétextes à des interventions militaires, n’en sont que des «exemples édifiants» sur l’immuabilité de cette nature.

A ce titre, il en appellera à un surcroît de vigilance, car, dira-t-il, «l’Algérie est menacée». La meilleure parade, à ses yeux, consiste en «la concrétisation du proje du consensus national» tel que proposé par son parti et éprouvé à la veille du déclenchement de la guerre de libération nationale.