Aptitude à la lecture : Do you speak french ?

Publié par Cherbal E-M le 10-05-2015, 19h00 | 44

Après une étude  de l’Ocde, parue en 2013 qui plaçait les Français en queue de peloton en matière de lecture et de mathématiques, voilà une nouvelle enquête de terrain qui révèle encore les lacunes des jeunes Français dans le domaine de la lecture.

Cette fois-ci c’est l’armée française qui mène l’étude auprès de « quelque 750.000 jeunes de 17 ans ou plus ayant participé à la Journée Défense et Citoyenneté organisée par le ministère de la Défense », rapporte l’AFP, qui retient par ailleurs de cette enquête que « 10% des jeunes de 17 ans rencontrent des difficultés avec la lecture.»

Les enquêteurs de la défense française ont utilisé deux outils pour les besoins de cette étude, à savoir « niveau de compréhension à l'écrit et degré de connaissance du vocabulaire ». Au bout du compte, le journaliste qui juge les chiffres inquiétants, reprend les conclusions alarmistes de la radio française Europe1, à l’origine de la divulgation de l’étude, pour considérer que «4% de ces jeunes pourraient ainsi être considérés comme quasi-illettrés ».

En regardant de près les chiffres, l’agence se rend compte « que les garçons (11%) butent plus facilement face aux mots que les filles (8%) », tandis que par classement géographique, «c'est en région Picardie que la résistance aux mots est la plus importante », note le journaliste qui ajoute que  dans « l'Aisne, 16% des ados de 17 ans ou plus sont concernés, contre 12% en Seine-Saint-Denis. »

Ce constat n’est pourtant pas nouveau, puisque l’Ocde (Organisation pour la Coopération et la Défense en Europe)  avait fait une étude en 2013 qui soulignait que « les compétences des Français en ‘littératie’ et en ‘numératie’ sont parmi les plus faibles des 24 pays étudiés », selon le site http://lci.tf1.fr/ qui expliquait ces notions par la capacité « de comprendre et de réagir de façon appropriée face à un texte écrit (‘littératie’) ou de manier des chiffres (‘numératie’) ». Par comparaison l’Ocde notait alors que « la proportion d'adultes de 16 à 65 ans de faible niveau de compétences (qui peut au mieux déchiffrer un texte simple) est de 4,1% au Japon contre 21,6% en France ».