Alger est fin prête pour accueillir la troisième phase du dialogue interlibyen qui devrait intervenir dès la semaine prochaine. Ce troisième round a été souhaité par les Libyens eux-mêmes ainsi que la communauté internationale dans la mesure où les différentes parties, réunies lors du précédent tour de négociations à Alger, s'étaient donné rendez-vous pour la prochaine rencontre.
Elles avaient alors lancé un appel à l'arrêt des violences afin de permettre au dialogue d'avancer de manière rapide et concrète et rétablir ainsi au plus vite la paix et la sécurité en Libye.Les préparatifs pour la tenue de la troisième phase de ce dialogue ont été accélérés à la faveur de la visite du Premier ministre libyen, Abdallah Al Thani, en Algérie la semaine dernière.
Le Premier ministre libyen avait affirmé ouvertement que son pays comptait beaucoup sur l'Algérie dans la résolution de la cirse politique qui secoue la Libye depuis la chute du régime de Mouammar El Gueddafi.
Il qui a séjourné à Alger dans le cadre des consultations politiques entre les deux pays et n'a pas manqué de mettre en évidence le rôle de l'Algérie dans le retour de la stabilité en Libye, à travers le dialogue et la réconciliation nationale.
L'Algérie a été le premier pays à avait mis en place le Groupe des pays voisins pour aider la Libye à sortir de la crise. Ce groupe a pu évoluer et s'élargir pour œuvrer sous l'égide des Nations unies pour un règlement définitif à la crise que connaît la Libye depuis 2011.
Et c'est en toute logique qu'Alger avait accueilli les deux premiers rounds de dialogue interlibyen, avec la participation d'importants représentants des principaux groupes politiques en Libye, à l'exception des groupes terroristes reconnus en tant que tel par les Nations unies.
Pour rappel, le premier round a eu lieu les 10 et 11 mars dernier à Alger. Par la suite, les différents groupes politiques libyens se sont retrouvés à Alger les 13 et 14 avril, dans le cadre de l'approfondissement du dialogue inclusif. Il a été alors convenu d'étudier le projet du document de règlement élaboré par les Nations unies et soumis aux participants par le chef de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Unismil), l'Espagnol Bernardino Léon.
L'objectif consiste à parvenir à un accord politique devant permettre d'aboutir à un règlement rapide et définitif de la crise libyenne, à travers la mise en place rapidement d'un gouvernement d'union nationale, seul à même de faire face aux défis multiples qui se posent dans ce pays. Autrement dit, le dialogue interlibyen est bien parti pour aboutir à un accord de paix et de réconciliation, à même de sceller l'unité de pays et éviter sa partition.