Affaire Khalifa : Le chargé de la sécurité et de la protection du groupe Khalifa affirme avoir transféré seul l'argent de la banque

Publié par DK News le 13-05-2015, 17h50 | 54

L'accusé Dellal Abdelouahab chargé de la sécurité et de la protection du groupe Khalifa a affirmé, mardi à la cour de Blida, avoir transféré seul l'argent de la banque Khalifa sans signer de documents attestant l'opération et ce à la demande de son responsable direct Chachoua Abdelhafidh.

L'accusé qui travaillait comme enquêteur principal à la sécurité nationale avant de rejoindre le groupe Khalifa et qui est poursuivi pour association de malfaiteurs et vol en réunion, a déclaré que sur ordre de Chachoua Abdelhadidh, il se rendait chez Akli Youcef pour rapporter des sommes d'argent et des enveloppes scellées sans remplir aucune formalité.Il a ajouté qu'en se rapprochant de Akli Youcef, ce dernier semblait être au courant de sa venue puisqu'il lui avait remis l'argent sans problèmes.

Il a précisé avoir effectué deux fois de suite cette opération contrairement à ce qu'il avait affirmé devant le juge d'instruction. Le confrontant avec sa première déposition, le juge Antar Menouar lui a rappelé qu'il avait dit avoir exécuté cinq à six opérations similaires. L'accusé a évoqué sa tâche au sein du groupe qui consistait à transférer des fonds et à accompagner les délégations étrangères en visite en Algérie dans le cadre des conventions avec le groupe Khalifa, niant avoir transféré d'autres fonds à partir des autres agences de la banque Khalifa à l'instar des agences d'El Harrach et d'Hussein dey.

Il a en outre affirmé avoir bénéficié d'un crédit bancaire de 200 millions de centimes qu'il a remboursé par des prélèvements sur son salaire, pour l'achat d'un appartement.Confronté à l'accusé Chachoua Abdelhafidh sur ordre du juge Antar Menouar, l'accusé a avoué qu'il demandait à transférer les fonds sur ordre de Karim Smaïl.

Le procureur a interrogé l'accusé sur les raisons qui l'ont poussé à accepter une telle tâche qu'il savait contraire à la loi ayant déjà travaillé dans le corps de la sécurité et à assurer la protection de véhicules transportant d'importantes sommes d'argent sans avoir obtenu une arme à feu pouvant être utilisée en cas de besoin, ce qui signifie que son travail n'était pas légal.

L'accusé a répondu qu'à son retour de France, il était sans emploi et que lorsqu'un poste lui avait été proposé au sein du groupe, il a accepté sans hésitation.Pour rappel, l'accusé avait été acquitté lors du procès de 2007 de tous les chefs d'accusation retenus contre lui.Au total, 71 accusés (après le décès de 5 autres) sont actuellement jugés dans ce même procès. 21 d'entre eux sont en détention. Outre la partie civile et les victimes, plus de 300 témoins seront entendus dans cette affaire.