L'Otan et l'UE veulent coopérer plus, notamment sur le renseignement

Publié par dknews le 14-05-2015, 17h45 | 31

L'Otan et l'Union européenne (UE), confrontés notamment à la menace extrémiste, veulent améliorer leur coopération notamment en matière de renseignement, ont annoncé hier les responsables des deux organisations.

«Nous sommes entourés de défis qui nous unissent. Nous sommes de nature différente, mais nous partageons les mêmes valeurs», a expliqué la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini en arrivant à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan à Antalya, dans le sud-ouest de la Turquie.

L'UE et l'Otan ont 22 Etats membres en commun. «Nous allons discuter des différentes crises qui nous entourent: à l'est, il y a la situation en Ukraine et les tensions avec la Russie. Il y a aussi le sud», a-t-elle ajouté. «Au sud, les troubles et l'extrémisme violent ont atteint des niveaux jamais vus dans les temps modernes», a décrit le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg.

Il a détaillé les réponses apportées par l'Alliance pour améliorer sa «défense collective», en renforçant sa présence à l'est et en mettant sur pied dès 2016 des brigades très réactives, dont certaines unités peuvent être déployées en 48 heures en cas de crise.

«Nous améliorons notre capacité à répondre et décourager les menaces hybrides», a précisé M. Stoltenberg. L'Otan accuse la Russie d'avoir recours à des tactiques «hybrides» pour «déstabiliser l'Ukraine», combinant des moyens militaires classiques à des actions plus secrètes dans le domaine civil, comme des cyberattaques, de la propagande et de la désinformation, l'agitation de minorités, des coupures de gaz ou des mesures de rétorsion économique.

«Ce qui est extrêmement important pour nous, c'est une coordination forte à tous niveaux», et «notamment en ce qui concerne le partage d'informations sur les nouvelles menaces auxquelles nous faisons face», a ajouté Mme Mogherini. «Nous sommes différents, mais nous pouvons être complémentaires dans certains cas, dans certains domaines, dans certaines actions», a-t-elle jugé.

Pour l'Otan, il est impératif d'améliorer ses capacités de compréhension et d'évaluation en cas de tensions soudaines en son sein ou à ses frontières. Les canaux d'information dans la société civile et les contacts officiels non militaires de l'UE peuvent y contribuer, selon un diplomate.