La Berd est prête à investir davantage pour les pays affectés par la crise en Russie

Publié par DK News le 15-05-2015, 17h51 | 17

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) est prête à investir davantage dans les pays d'Europe de l'Est touchés par la récession en Russie, a annoncé vendredi son président Suma Chakrabarti.

"Nous avons le potentiel d'augmenter nos niveaux d'investissements au delà de ce que nous faisons actuellement et nous devrions profiter de cette opportunité là où des besoins réels existent et des réformes réelles sont menées", a déclaré M. son président M. Chakrabarti lors d'une conférence de presse tenue à Tbilissi à l'issue de l'assemblée générale de l'institution.

"Je m'attends à ce que nous en fassions davantage, si notre conseil d'administration le permet, dans un certain nombre de zones", a indiqué le patron de la BERD crée en 1991 pour accompagner la transition de l'ex-bloc communiste vers l'économie de marché.

"Ce qui se passe avec l'économie russe a affecté assez profondément le Caucase et l'Asie centrale donc je m'attends à ce que nous y investissions davantage, ainsi qu'en Europe centrale et dans les pays baltes", a-t-il ajouté. L'institution financière européenne a assombri jeudi ses prévisions de croissance pour cette année de presque tous les pays voisins de la Russie.

Pour la Russie, affectée par une crise monétaire fin 2014 en raison des sanctions liées à la crise ukrainienne et de la chute des cours du pétrole, la BERD prévoit une baisse de 4,5% du produit intérieur brut et de 1,8% l'année prochaine. La crise se propage à ses voisins par le commerce mais aussi par une chute spectaculaire des transferts d'argent des importantes diasporas de ces pays en Russie.

La Berd, qui appartient à 64 pays et deux organisations internationales européennes, a déjà augmenté de 5% ses investissements l'an dernier à 8,9 milliards d'euros. Ses actionnaires ont pourtant décidé en milieu d'année de geler le lancement de nouveaux projets en Russie, dans le cadre des sanctions.

Le vice-ministre russe des Finances Sergueï Stortchak avait dénoncé jeudi une décision qui faisait de la Berd un "instrument (pour) une intensification des pressions politiques et économiques".