Les investissements de la Berd en Grèce dépendront de la politique de son gouvernement

Publié par DK News le 15-05-2015, 17h52 | 32

Le président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), Suma Chakrabarti, a annoncé vendredi que les modalités des investissements promis à la Grèce dépendront de la politique adoptée par son gouvernement et du résultat des négociations avec ses créanciers.

"Les besoins sont là et c'est pour cela que la Grèce est devenue cette année un pays d'opération de la Berd", a déclaré M. Chakrabarti lors d'une conférence de presse tenue à Tbilissi à l'issue de l'assemblée générale de la banque, fondée en 1991 pour accompagner la transition de l'ex-bloc communiste vers l'économie de marché.

"L'étendue de ce que nous pouvons faire -combien de projets, quels secteurs- dépend de la politique économique qui sera appliquée à l'avenir", a-t-il poursuivi.La Berd a annoncé début mars le lancement d'un programme d'investissements courant jusqu'en 2020, dont le montant n'avait pas été précisé, à la suite d'une demande d'Athènes. "Nous avons commencé modestement (...) et nous verrons ce que nous pouvons faire de plus en fonction de l'approche de politique économique qui sera décidée entre la Grèce et ses amis étrangers", a expliqué M. Chakrabarti.

"Nous n'allons pas développer de stratégie économique tant que nous ne disposons pas de plus de clarté concernant l'approche de politique économique", a-t-il ajouté. La Grèce et ses créanciers, FMI et UE, tentent de faire aboutir depuis plus de deux mois des tractations laborieuses portant sur la mise en oeuvre de réformes suffisamment satisfaisantes pour libérer une tranche de prêts de 7,2 milliards d'euros.

Dans ses prévisions économiques publiées jeudi, la Berd a mis en garde contre "une récession profonde" en Grèce en cas d'échec des négociations, potentiellement synonyme de défaut d'Athènes sur sa dette voire de sortie du pays de la zone euro. En cas d'accord (son scénario de base), elle prévoit une croissance nulle cette année pour la Grèce, qui vient de renouer avec la récession après trois trimestre positifs. Le pays a déjà perdu le quart de son produit intérieur brut entre 2008 et 2014.