Tizi-Ouzou : La hausse des césariennes à l’EHS Sbihi, liée à l’augmentation des grossesses à haut risque

Publié par DK News le 15-05-2015, 17h56 | 161

La hausse des césariennes pratiquées dans l’Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) en génécologie obstétrique Sbihi Tassadit de Tizi-Ouzou est liée à l’augmentation des grossesses à haut risque qu’il reçoit a indiqué jeudi le Dr Rimani Arezki.

Selon ce gynécologue rencontré en marge de la première journée scientifique de l’EHS Sbihi, les grossesses à haut risque sont systématiquement évacuées vers l’EHS Sbihi, que se soit à partir des cliniques privées qui n’acceptent pas de les prendre en charge, ou des établissements publics de Tizi-Ouzou mais aussi des autres wilayas dont Bouira et Boumerdes, Bejaia et parfois même d’Alger.

«Ces grossesses à haut risque, nécessitent, pour la majorité des cas, le recours à un accouchement par césarienne pour préserver la vie du bébé et de la maman» a-t-il ajouté. L’augmentation des cas de grossesses à haut risque est liée notamment à l’âge des primipares qui sont de plus en plus âgées et qui se situe actuellement entre 35 et 38 ans.

Une étude réalisée, par la direction locale de la santé et de la population et couvrant une période de 10 ans, fait ressortir que le taux des césariennes dans les établissements de santé, des secteurs privés et publics, de la wilaya de Tizi-Ouzou, est passé de 14,84% en 2005 à 35,84 en 2014.
Par structures, l’EHS Sbihi Tassadit enregistre le plus grand nombre d’accouchements par césarienne, au niveau local, avec un taux de plus de 45%.

Dans les établissements du secteur privé de la wilaya, le recours à cette pratique médicale est estimé à 44%.Le Dr Rimani a souligné que l’EHS Sbihi Tassadit reçoit une forte affluence de parturientes avec une moyenne annuelle, de 9000 à 10 000 cas, dont 3500 à 4000 nécessitant une césarienne. Pour faire face à cette forte affluence, ce spécialiste préconise l’augmentation du nombre des gynécologues qui sont sept actuellement.

«Il y a lieu également d’organiser le service de génécologie de l’hôpital de Thénia (wilaya de Boumerdes) qui dispose plus de gynécologues que l’EHS Sbihi mais qui n’assure pas une activité d’hospitalisation des grossesses à haut risque», a-t-il ajouté. Durant cette première journée scientifique de l’EHS Sbihi, les participants ont insisté sur la nécessité d’accélérer les travaux de réalisation du complexe mères-enfants prévu au pôle d’excellence de Oued Fali, afin de soulager la clinique Sbihi, dont la capacité d’accueil est largement dépassée étant de 120% actuellement.