Immigration La France contre l'instauration de quotas au niveau européen

Publié par dknews le 17-05-2015, 18h32 | 41

La France s'est dite opposée samedi à l'instauration de «quotas» pour la répartition des migrants et des réfugiés entre les pays de l'Union européenne, proposée cette semaine par la Commission européenne.

«Nous souhaitons être particulièrement clairs sur ce point: je suis contre l'instauration de quotas de migrants. Ceci n'a jamais correspondu aux propositions françaises», a déclaré le Premier ministre Manuel Valls.

Le chef du gouvernement socialiste français s'exprimait lors d'un déplacement à la frontière franco-italienne, où près d'un millier de migrants ont été arrêtés au cours des derniers jours.
Le plan d'action pour l'immigration et l'asile présenté mercredi par Bruxelles prévoit des quotas obligatoires pour une répartition équitable des réfugiés et, en cas de crise, un transfert des demandeurs d'asile entre les Etats de l'UE.

«L'asile est un droit, attribué selon des critères internationaux appliqués par tous les pays de l'Union européenne. C'est aussi pour cette raison que le nombre de ses bénéficiaires ne peut faire l'objet de quotas: on est demandeur d'asile ou on ne l'est pas», a fait valoir M. Valls.
«Ce que la France dit, c'est que les réfugiés doivent être répartis entre les Etats membres de façon plus équitable. Cela suppose de tenir compte des efforts déjà consentis par chacun», a-t-il ajouté.
«Aujourd'hui, la France, l'Italie, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Suède accueillent 75% des réfugiés, des demandeurs d'asile en Europe», a-t-il ajouté.

«La France, déjà, a fait beaucoup: ainsi 5.000 réfugiés syriens et 4.500 irakiens ont déjà été accueillis en France depuis 2012. Nous continuerons à le faire, avec le souci que les efforts soient équitablement répartis», a-t-il encore ajouté.

L'immigration est un sujet sensible en France. L'extrême-droite y a multiplié depuis un an les succès électoraux avec un discours europhobe et anti-immigrés virulent, et l'opposition de droite, dirigée par l'ancien président Nicolas Sarkozy, plaide régulièrement pour une révision des accords de Schengen sur la libre circulation dans l'UE.