Conflit ukrainien : Prague favorable au maintien des sanctions décrétées par l'UE contre la Russie

Publié par DK News le 18-05-2015, 18h04 | 24

La République tchèque est favorable au maintien des sanctions décrétées par l'Union européenne contre la Russie tant que Moscou ne décide pas de mettre un terme à son implication dans le conflit en Ukraine, a déclaré le ministre tchèque des affaires étrangères, M. Lubomir Zaoralek.

Dans une déclaration au site internet d'information russe «Gazeta.ru», M. Zaoralek a noté qu'«il est aujourd'hui évident que la Russie continue de fournir des armes lourdes à ses partisans dans la région du Donbass», ajoutant que des milliers de soldats russes sont stationnés, non seulement à la frontière, mais également sur le territoire même de l'Ukraine.

Selon la presse tchèque, les propos du chef de la diplomatie contrastent avec ceux prononcés, le 9 mai dernier à Moscou, par le chef de l'Etat tchèque M. Milos Zeman, qui affirmait que le conflit ukrainien était désormais sporadique et qu'il serait sans doute possible de revenir sur les sanctions avant la fin de l'année si la Russie respecte l'accord de paix signé le 12 février dernier à Minsk.
Une nouvelle trêve a été conclue en février à Minsk grâce à la médiation franco-allemande, en présence du président russe Vladimir Poutine.

Kiev et les Occidentaux accusent Moscou de soutenir la rébellion prorusse dans l'Est et d'y avoir déployé des troupes régulières. La Russie a cependant toujours catégoriquement démenti toute livraison d'armes ou envoi de combattants chez son voisin.

Elle reconnaît toutefois la présence dans le Donbass de «volontaires» russes partis de leur propre initiative combattre aux côtés des rebelles.
Des médias russes avaient exigé dès août la vérité sur la présence présumée de troupes russes en Ukraine, après avoir fait état de l'inhumation en Russie de soldats décédés dans des circonstances floues. L'armée ukrainienne combat depuis plus d'un an les séparatistes prorusses dans l'Est du pays, un conflit qui a fait plus de 6.200 morts.