Condamnation à mort de l'ex-président égyptien Morsi : l'UE espère que la sentence sera «révisée»

Publié par DK News le 18-05-2015, 18h10 | 28

L'Union européenne a indiqué dimanche espérer que la sentence de condamner à mort l'ex-président égyptien Mohamed Morsi serait «révisée» en appel.

«La décision de la cour de condamner à mort l'ancien président Mohamed Morsi et plus de cent de ses partisans à l'issue d'un procès de masse n'est pas conforme aux obligations internationales de l'Egypte», a réagi la haute représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini dont les propos ont été rendus publics par ses services. «Les autorités judiciaires égyptiennes doivent garantir, en conformité avec les normes internationales, le droit des accusés à un procès équitable et à des enquêtes appropriées et indépendantes», souligne la responsable.

«L'UE pense que la sentence sera révisée au cours de la procédure en appel», a conclu Mme Mogherni, rappelant l'opposition de l'UE à la peine de mort. Les Etats-Unis s'étaient dit quelques heures plus tôt profondément préoccupés» par cette sentence.

«Nous nous sommes toujours élevés contre la pratique des procès de masse et des condamnations de masse, qui sont menés d'une manière contraire aux obligations internationales de l'Egypte et au respect de la loi», avait déclaré un diplomate américain.


Egypte :un policier tué par balle près d'un tribunal

Un policier a été tué par balle près d'un tribunal en Egypte, tandis que deux hommes soupçonnés d'avoir perpétré un attentat manqué contre un juge au Caire sont morts dans un échange de tir avec la police, ont annoncé lundi des responsables.Des hommes armés roulant sur une moto ont ouvert le feu, dans la nuit de dimanche à lundi, sur un policier près du tribunal de Belbeis, à une soixantaine de km au nord-est du Caire, a indiqué un responsable de la police.

Le policier a été transporté à l'hôpital où il a succombé à ses blessures, d'après la même source. Par ailleurs, la police a tué au Caire deux hommes soupçonnés d'être derrière un attentat manqué visant un juge qui avait condamné à mort 12 personnes pour le meurtre d'un policier, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur.

Le 10 mai, trois petites bombes avaient explosé près du domicile du juge dans la capitale, blessant quatre personnes. Les deux hommes, réfugiés dans la banlieue du Caire, ont péri dans un échange de tir avec les forces de police venus les arrêter, selon le communiqué. Depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, des groupes armés ont multiplié les attentats visant les forces de sécurité, disant agir en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les pro-Morsi.