Territoires occupés: HRW dénonce l'expulsion de Palestiniens par les forces d'occupation israéliennes de leurs propres terres

Publié par dknews le 19-05-2015, 18h21 | 45

L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Right Watch (HRW), a dénoncé mardi le feu vert de la Cour suprême de l'occupant israélien à l'expulsion de plus d'un millier de palestiniens de leurs domiciles en Cisjordanie occupée. La Cour a statué dans un récent jugement que les 750 à 1.000 habitants bédouins du village d'Umm al-Hiran, situé dans le Neguev, pouvaient être expulsés. 

Ces habitants avaient été autorisés en 1956 à vivre sur ce site dont ils affirmaient avoir été expulsés en 1948 au moment de la création de l'entite sioniste. Mais les autorités d'occupation israéliennes ont refusé de reconnaître l'existence légale du village, d'assurer son approvisionnement en eau et en électricité et de présenter un plan d'urbanisation, qui aurait autorisé les résidents à présenter des demandes de permis de construire.

Dans un deuxième dossier, la Cour suprême a refusé de geler les ordres de démolition du village palestinien de Susya près d'El-Khalil, dans le sud de la Cisjordanie occupée, qui compte 340 habitants. Ces villageois ont construit des habitations sur leurs propres terres agricoles après que les autorités d'occupation israéliennes ont statué que le village se situait sur un site archéologique et  procédé à leur éviction des grottes qui leur servaient d'habitats. En 2013, l'administration militaire d'occupation israélienne a rejeté un plan local d'urbanisme, qui aurait donné aux résidents la possibilité de construire ou d'agrandir leurs habitations.

«C'est une triste journée lorsque la Cour suprême israélienne accorde une couverture légale à des expulsions forcées comme c'est le cas dans ces deux villages. Le gouvernement israélien devrait laisser les habitants de ces localités rester où ils sont et non pas les forcer à déménager une nouvelle fois», a affirmé Sarah Leah Whitson, une responsable de HRW, dans un communiqué.

Selon cette ONG, environ 80.000 Bédouins vivent sous la menace permanente d'une démolition de leurs habitations dans 35 villages du Neguev, qui n'ont pas de statut légal pour les autorités d'occupation. En Cisjordanie occupée, les autorités d'occupation ont approuvé moins de 6% des demandes de permis de construire présentées par des Palestiniens entre 2000 et 2012.